Église Saint-Paul de Frontignan dans l'Hérault

Patrimoine classé Eglise fortifiée Architecture gothique méridionale Eglise romane

Église Saint-Paul de Frontignan

  • 1-3 Rue Député Lucien Salette
  • 34110 Frontignan
Église Saint-Paul de Frontignan
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Église Saint-Paul de Frontignan
Crédit photo : Fagairolles 34 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Paul : classement par arrêté du 7 juin 1919

Origine et histoire de l'Église Saint-Paul

L'église Saint‑Paul de Frontignan, située au nord et légèrement à l'extérieur du noyau ancien de la ville près de l'ancien château devenu l'hôtel de ville, s'appuie en partie sur les anciens remparts dont le mur nord était incorporé. L'édifice se compose d'une nef voûtée en berceau brisé, d'un chœur à abside polygonale flanqué de deux chapelles latérales formant un faux transept, et d'un clocher en saillie sur la façade ouest ; la nef compte quatre travées, une cinquième ayant été supprimée lors de l'ouverture des chapelles. Les murs de la nef datent du XIIe siècle et conservent une corniche extérieure à arcatures sur corbelets ; la nef fut surélevée au XIVe siècle et reçut à cette époque une nouvelle corniche, tandis que la voûte, le chœur, les chapelles latérales et les sacristies semblent relever de la même campagne de travaux. Le clocher, conçu à l'origine comme un donjon, a été aménagé ensuite et son sommet refait au XVIe siècle ; il présente des cordons marquant ses étages, une échauguette au nord, une tourelle carrée prolongée par une tourelle circulaire et abrite aujourd'hui cinq cloches. La face ouest montre de grandes arcatures à arc brisé et des mâchicoulis partiellement masqués par le clocher, et la face est du clocher porte de nombreux impacts d'arquebuse en souvenir des combats des guerres de religion. Une première église, attestée en 1109 sous le vocable de Saint‑Pierre puis de Saint‑Pierre‑Saint‑Paul, a laissé la base du mur sud de l'édifice actuel ; parmi les vestiges romans figurent l'arcature lombarde, une porte au tympan et linteau monolithes récemment rouverte, ainsi que deux petites fenêtres romanes restituées lors des restaurations. L'église fut probablement reconstruite au XIVe siècle puis en grande partie détruite lors du raid de Seguin de Badefol en 1361 ; en 1363 le roi autorisa la reconstruction des murailles et l'édifice fut relevé et intégré dans l'enceinte urbaine. Pendant les guerres de religion, les Protestants s'emparèrent de la ville et causèrent des dégâts importants aux autels, images, ornements et fonts baptismaux ; un conseil de guerre tenu à Montpellier le 18 août 1562 décida la reprise de la ville, où la résistance fut opiniâtre et le siège levé après de lourdes pertes. Les visites pastorales des XVIe et XVIIe siècles mentionnent encore des réparations à la couverture, traduisant l'entretien contraint par ces événements. Au XIXe siècle une fausse voûte fut élevée sur la nef et deux fenêtres ouvertes dans le mur sud ; au XXe siècle cette voûte a été supprimée et des pannes peintes mises au jour, dix d'entre elles ayant été réemployées dans la charpente apparente qui couvre aujourd'hui la nef. La nef comporte trois fenêtres au nord et deux au sud, agrandies au XIXe siècle, et la clé de voûte de l'abside est un tore arrondi sans écu historié ; deux absidioles à chevet plat entourent l'abside et des œils de bœuf s'ouvrent de part et d'autre de l'arc triomphal. Le mur ouest conserve une fenêtre aveuglée lors de l'édification du donjon et deux inscriptions datées de 1653–1654. Au nord, la chapelle sert de base à une citadelle élevée au‑dessus de la sacristie du Rosaire ; le premier étage de cette citadelle a été utilisé comme logement du vicaire et l'ensemble présente encore les restes d'une échauguette et un chemin de ronde protégeant le chevet. Trois sacristies complètent l'édifice : la sacristie du Rosaire, voûtée en croisée d'ogive barlongue et liée à la confrérie homonyme, la sacristie du Chapitre, adossée à l'abside et dotée d'une niche de statue, et la sacristie de l'Œuvre, également voûtée en croisée d'ogive. L'intérieur conserve une solive peinte du Moyen Âge représentant Jacques Ier d'Aragon, tandis que le dallage du XVIIe siècle a été remplacé en 2013 et le sol surélevé. L'orgue, provenant de l'atelier Théodore Puget et acquis par la fabrique en 1880, a fait l'objet de restaurations en 1950 par Maurice Puget puis d'une restauration intégrale en 1979 par Gérald Guillemin ; il compte deux claviers, un pédalier et vingt jeux. Classée au titre des monuments historiques depuis le 7 juin 1919, l'église témoigne des nombreuses phases de construction, des destructions liées aux conflits et des restaurations qui ont façonné son architecture actuelle.

Liens externes