Église Saint-Paul de Rouen en Seine-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise néo-romane Eglise romane

Église Saint-Paul de Rouen

  • Place Saint-Paul
  • 76000 Rouen
Église Saint-Paul de Rouen
Église Saint-Paul de Rouen
Église Saint-Paul de Rouen
Église Saint-Paul de Rouen
Église Saint-Paul de Rouen
Église Saint-Paul de Rouen
Crédit photo : Giogo - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle

Patrimoine classé

Choeur et abside : classement par arrêté du 15 juin 1926

Origine et histoire de l'Église Saint-Paul

L'ancienne église Saint‑Paul, de style néo‑roman, se situe au pied de la colline Sainte‑Catherine, près du pont Mathilde à Rouen. Seuls les vestiges de l'ancienne église romane, aujourd'hui sacristie attenante à l'édifice, sont classés au titre des monuments historiques depuis le 15 juin 1926. L'édifice est désaffecté depuis 2017 et reste fermé au culte et au public. Son histoire est étroitement liée au prieuré Saint‑Paul : un prieuré est érigé vers 1070, rattaché à l'exemption de Montivilliers, et la première église est construite vers la fin du XIe siècle. Farin a suggéré que le site aurait été occupé par un ancien temple dédié à Adonis, hypothèse aujourd'hui jugée invraisemblable. L'église servait de paroisse au faubourg d'Eauplet. Lors du siège anglais de 1418‑1419, elle est mise en ruine et détruite par les Rouennais, puis relevée dès 1438. Elle est à nouveau dévastée par les Huguenots en 1562. Après la réforme de l'abbaye de Montivilliers en 1602 par Louise Ire de L'Hospital, les religieuses qui n'acceptaient pas une règle trop sévère furent envoyées au prieuré. L'église est agrandie en 1618. Au milieu du XVIe siècle, des sources d'eau découvertes sur le site sont d'abord exploitées par les religieuses, puis mises en ferme. En 1650, François Harlay de Champvallon ordonne à l'abbesse de Montivilliers de retirer ses sœurs pour permettre l'établissement d'un quartier lié au plaisir ; les moniales sont rappelées à l'abbaye mère et l'église devient exclusivement paroissiale. Les bâtiments et les jardins du prieuré sont loués de 1609 à 1790, le premier locataire étant M. de Sens. Fermée en 1793, l'église rouvre en 1802. L'édifice tel qu'on le voit aujourd'hui est reconstruit de 1827 à 1829 dans un style néo‑roman par Charles‑Félix Maillet du Boullay, et ses deux clochers sont ajoutés de 1890 à 1894 par Marie‑Eugène Barthélémy. L'abside romane conservée est convertie en sacristie. La construction du pont Mathilde et de l'échangeur a encore séparé l'église du tissu urbain. Les locaux conventuels, après divers usages industriels et autres, accueillent aujourd'hui un foyer pour jeunes travailleurs. Le père Jacques Hamel, déclaré Serviteur de Dieu après son assassinat en 2016 à Saint‑Étienne‑du‑Rouvray, a été enfant de chœur dans cette église de 1936 à 1944.

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