Église Saint-Paul de Saint-Paul-lès-Dax dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Chemins de Compostelle Eglise romane

Église Saint-Paul de Saint-Paul-lès-Dax

  • 48 Rue Victor Hugo
  • 40990 Saint-Paul-lès-Dax
Église Saint-Paul de Saint-Paul-lès-Dax
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Crédit photo : Ghislain118 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Paul : classement par liste de 1862

Origine et histoire de l'Église Saint-Paul

L’église Saint‑Paul se dresse à l’extrémité orientale d’un plateau occupé dès l’époque gallo‑romaine, sur une colline connue pour l’abondance de ses sources. Elle est mentionnée dans le Liber rubeus du diocèse de Dax au milieu du XIIe siècle et constitue une étape sur la voie de Tours du pèlerinage de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle ; elle est dédiée à Paul de Thèbes. L’édifice primitif comportait une unique nef charpentée, de grandes dimensions, prolongée à l’est par une abside modeste qui fut remplacée au cours du XIIe siècle par le chevet actuel, seul vestige conservé de la construction romane et remarquable par son décor sculpté. À la fin du Moyen Âge, sans doute aux XVe siècle, une puissante tour‑clocher fut édifiée dans le prolongement de la nef ; elle était autrefois séparée de l’église. La fin des Guerres de Religion entraîna d’importants travaux de restauration en 1626. Entre 1856 et 1858, les architectes Durand et Guichenné remplacèrent la vieille nef romane, devenue trop exiguë, par un nouveau vaisseau néoroman à collatéraux ; ils firent également construire une sacristie et remodèlent le porche en 1859. En 1898, l’architecte en chef Rapine consolida et partiellement reconstruit le clocher. Depuis lors, l’édifice a connu surtout des restaurations intérieures touchant principalement l’abside : autour de 1925 (des peintures murales des XIVe ou XVe siècles furent alors détruites), en 1962‑1963 sous la direction de Pierre Prunet, puis en 2005 et 2012. L’église a été inscrite au titre des monuments historiques en 1862, en raison notamment de son abside romane datée d’environ 1120‑1130.

L’abside romane constitue le noyau sculpté le plus notable : l’intérieur est sobre mais structuré par une couronne de onze niches triangulaires et par trois fenêtres accompagnées de colonnes dont les chapiteaux portent des arcatures ornées d’étoiles, chaque baie présentant un répertoire sculpté particulier. Les niches, formées par des arcs en plein cintre encadrés de tores, forment une série de sièges autour de l’autel et rappellent la fonction pèlerine et l’association ancienne entre le lieu et l’eau, la source proche alimentant jadis l’aqueduc de la cité d’Aquæ Tarbellicæ (Dax). À l’extérieur, l’abside est soulignée par des contreforts carrés terminés en glacis et par une arcature aveugle portée par des colonnes et des chapiteaux finement sculptés qui ceinturent l’hémicycle et la travée droite ; les arcs en plein cintre, profilés d’un tore entre deux gorges ornées de billettes, sont surmontés d’un larmier décoré et d’une frise de bas‑reliefs. Cette frise, exceptionnelle en France selon Monique Veaux, se compose de onze bas‑reliefs en marbre blanc alignés comme une suite de tableaux ; ils reposent sur l’arcature et ornent également les trois fenêtres. Les panneaux, conçus pour suivre la courbure de l’abside sauf pour les plus petits et ceux placés sur les contreforts, se lisent de droite à gauche selon l’ordre relevé par l’association "Les amis du vieux Saint‑Paul". Leur programme iconographique commence par des représentations animales et aboutit à la vision de la Jérusalem nouvelle de l’Apocalypse, suggérant une progression thématique vers une finalité spirituelle.

Les chapiteaux intérieurs, variés par leurs tailloirs et matériaux, présentent des motifs de tiges enlacées terminées par des têtes d’oiseaux, palmettes, entrelacs, feuillages, fleurs et grappes de raisin. Des similitudes stylistiques avec des œuvres de Sorde‑l’Abbaye, Saubrigues et le portail de Leyre en Navarre ont conduit certains spécialistes à proposer que les sculpteurs venaient d’Espagne et opéraient dans un répertoire symbolique partagé. Les travaux de restauration de l’abside ont également permis la découverte de deux escaliers ascendants et murés, situés de part et d’autre du chœur au niveau des portes.

La tour carrée du clocher, pourvue de puissants contreforts, fut rehaussée au XVIIe siècle et, au XIXe siècle, fut dotée de quatre cloches provenant des fondeurs dacquois Delestan et fils. L’église accueille par ailleurs un orgue construit en 1976 par le facteur Robert Chauvin de Dax : le buffet moderne, peint en vert et rouge rehaussé d’or, comporte trois tourelles plates encadrant des plates‑faces ; la boîte expressive du positif de poitrine est apparente au‑dessus de la console, les transmissions sont mécaniques et l’instrument offre trois claviers de 56 notes et un pédalier de 32 notes, ce qui rend la configuration de l’église propice à l’organisation de concerts.

On trouve dans l’édifice ou dans ses collections des sarcophages en marbre blanc attribués au Ve siècle et parfois qualifiés de mérovingiens ; l’un d’eux est orné de quatre petites colonnettes d’angle et deux exemplaires se trouvent aujourd’hui dans les réserves du musée Borda de Dax. La tradition et quelques recherches anciennes évoquent l’existence d’une spélunque ou réservoir lié à l’aqueduc, détruit au cours des invasions, et la légende des sarcophages « baignant dans l’eau » a contribué à la réputation de l’église. Enfin, divers auteurs et associations ont proposé des lectures symboliques des bas‑reliefs et des chapiteaux, interprétant certains motifs — par exemple des compositions à trois personnages ou des scènes homme‑animal — comme des images de connaissance spirituelle et de victoire de l’esprit ; ces interprétations invitent à une observation attentive mais restent des hypothèses de lecture.

Liens externes