Église Saint-Paul de Turenne en Corrèze

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Saint-Paul de Turenne

  • Rue Droite
  • 19500 Turenne
Église Saint-Paul de Turenne
Église Saint-Paul de Turenne
Église Saint-Paul de Turenne
Église Saint-Paul de Turenne
Église Saint-Paul de Turenne
Église Saint-Paul de Turenne
Église Saint-Paul de Turenne
Église Saint-Paul de Turenne
Église Saint-Paul de Turenne
Crédit photo : Elliesram13 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. C 1442) : classement par arrêté du 6 juillet 1987

Origine et histoire de l'Église Saint-Paul

L'église se situe à Turenne, en Corrèze ; l'édifice reconstruit a été placé sous le vocable de saint Pantaléon et est désigné sous le nom de collégiale Notre-Dame-et-Saint-Pantaléon. Au Moyen Âge, la paroisse comptait deux églises distinctes : Saint-Pantaléon, dépendant du prieuré de Souillac, et Saint-Paul, fondé par les seigneurs de Turenne et soumis au monastère Saint-Pierre d'Uzerche selon le cartulaire d'Uzerche. La donation du prieuré Saint-Paul par le vicomte Raymond Ier de Turenne et Geoffroy de Salignac fut acceptée par l'évêque de Limoges Eustorge de Scorailles, mais les moines de Souillac s'y installèrent, provoquant une protestation d'Uzerche. L'archevêque remit le prieuré à l'abbé d'Aurillac en 1144 avec des compensations foncières, accord confirmé par une bulle du pape Innocent II ; l'abbé d'Aurillac fut dès lors réputé avoir les deux églises de Turenne dans les dépendances de son abbaye. Le prieuré Saint-Paul ne comptait qu'un prieur et un curé-vicaire perpétuel. En 1459, les habitants ajoutèrent quatre prêtres titulaires d'une prébende, présentés par le vicomte et le prieur et collationnés par le doyen de Souillac, geste qui est à l'origine du chapitre de la collégiale et de son organisation canoniale. Les guerres de religion entraînèrent la destruction des édifices anciens : une première église paroissiale, dans l'enceinte du château, fut détruite en 1575, et les églises paroissiales et prieurales disparurent alors, ne laissant souvent que le cimetière. En 1593 Charlotte de La Marck entreprit la reconstruction d'une église réunissant le prieuré et la paroisse ; elle y contribua à hauteur de 60 000 francs avant sa mort en 1594. Les travaux, engagés en 1593, furent poursuivis après une ordonnance de l'évêque de Limoges en 1629 et achevés en 1661 sous la conduite de l'architecte A. Sarlande, l'achèvement relevant pour partie de Godefroy-Maurice de La Tour d'Auvergne. L'édifice reconstruit adopte un plan en croix latine : clocher-porche à l'ouest, nef de quatre travées, chœur à chevet plat et deux chapelles symétriques au nord et au sud ; au-dessus du carré du transept s'élève un petit lanternon polygonal coiffé d'un dôme et surmonté d'un petit toit conique, tandis que le clocher porte une flèche polygonale à deux égoûts retroussés superposés. Après l'installation des prêtres, des conflits opposèrent ceux-ci au curé-vicaire et l'évêque intervint en 1680 pour trancher. La vente de la vicomté à Louis XV en 1738 donna au roi le droit de nommer ces chanoines sans les présenter au doyen de Souillac, ce qui provoqua de nouvelles tensions avec le curé-prieur ; un règlement épiscopal de 1746 maintint cependant le titre de chanoines. Les différends juridiques se poursuivirent jusqu'à un arrêt du parlement du 30 juin 1780 qui confirma la collégiale fondée en 1459 dans ses droits et privilèges tout en maintenant les droits du prieur et du curé. Au-dessus de la porte figure une devise inspirée de l'épître aux Éphésiens : « Unus Deus, Una Lex, Unum Baptisma ». L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1987. Un incendie dans la sacristie a ravagé le bâtiment le 4 août 2017 vers 17h30.

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