Eglise Saint-Paxent à Cluis dans l'Indre

Eglise Saint-Paxent

  • 36340 Cluis
Eglise Saint-Paxent
Eglise Saint-Paxent
Eglise Saint-Paxent
Crédit photo : Piclgran - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 13 juillet 1927

Origine et histoire

L'église Saint-Paxent de Cluis est une église catholique située dans la commune de Cluis, au sud du département de l'Indre, dans la région naturelle du Boischaut Sud (Centre-Val de Loire). Principalement édifiée aux XIIe et XIIIe siècles, avec des aménagements jusqu'au XVIe siècle, elle paraît construite d'un seul jet et présente un caractère de transition. Reconstituée après un incendie en 1152, l'édifice a perdu son clocher primitif, placé à la croisée du transept, qui s'est effondré en 1793. L'église est inscrite au titre des monuments historiques le 13 juillet 1927. Une nef flanquée de trois chapelles organise l'espace intérieur ; l'une de ces chapelles s'ouvre par un arc doubleau reposant sur des chapiteaux du XIe siècle probablement issus d'une église primitive. Ces chapiteaux montrent des animaux affrontés, des motifs végétaux et une tête de diable conservant des traces de polychromie. À l'entrée de la nef, le clocher actuel se présente sous la forme d'une tour carrée appuyée sur les murs et renforcée par quatre contreforts massifs. Le chœur et le sanctuaire se terminent par un mur droit percé de grandes fenêtres surmontées d'une rose ; la décoration, très sobre, rappelle celle des monastères cisterciens, notamment l'abbaye Notre-Dame de Varennes. Sous l'autel se trouve une crypte. La croisée du transept est aujourd'hui occupée par une tour dont l'escalier conduit aux combles ; la situation de cette tour, l'œil placé à la clef de voûte et les pierres débordantes sur les voûtes font penser que le clocher originel devait se trouver à cet emplacement. L'édifice abrite plusieurs œuvres et éléments mobiliers : une Vierge à l'Enfant en marbre de Paros du XIVe siècle dite Notre-Dame de la Trinité, provenant de la chapelle de Cluis-Dessous ; deux tableaux de Césaire Quilier (1818) représentant le martyre de saint Paxent et de sainte Barbe ; un arc de gloire anciennement placé à l'entrée du chœur ; une litre funéraire de la famille des Gaucourt ; une pietà du XIXe siècle ; ainsi que trois vitraux contemporains et un oculus réalisés par l'atelier Dettviller et Tillier d'après des cartons d'André Louis Pierre. L'église dépend de l'archidiocèse de Bourges, du doyenné du Boischaut Sud et de la paroisse de Neuvy-Saint-Sépulchre.

Liens externes