Origine et histoire de l'Église Saint-Philbert
L'église Saint-Philibert de Saint-Ismier, située dans le bourg ancien de la commune au cœur du Grésivaudan, au nord-est de Grenoble, est un édifice chrétien d'art roman datant du XIIe siècle. Le portail, précédé d'un porche voûté, constitue avec celui-ci la seule partie médiévale clairement identifiable ; il a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 20 juillet 1908. L'édifice s'ouvre par ce portail roman orné de colonnettes en molasse et de chapiteaux sculptés, qui datent de la fondation de l'église et dont l'interprétation reste discutée : l'un représente un orant attribué à saint Ismier, un autre des sirènes symbolisant le péché, un troisième des palmes évoquant la vie future, et un quatrième une femme entourée de serpents, probablement Ève. L'église est entourée en grande partie par le cimetière communal, divisé entre une section ancienne proche du bâtiment et une partie plus récente et plus éloignée. Placée sous le patronage de saint Himerius dès avant 1083, son culte a été approuvé par la Congrégation des Rites le 27 janvier 1853 ; l'édifice est dédié à saint Philibert depuis 1850, à la demande de l'évêque de Grenoble Philibert de Bruillard. Au XVe siècle, en 1430, Soffrey d’Arces fit une fondation et demanda la construction d’une chapelle dédiée à sainte Catherine ; quatre seigneurs d’Arces y ont été inhumés. Un agrandissement au XVIIe siècle a permis de doubler la surface de l'église en ouvrant un second porche ; la porte latérale porte la date de 1625, probablement celle des travaux, et l'évêque Étienne Le Camus demanda alors la restauration de la chapelle et le bouchage d'un vitrail. Un orgue a été installé en 1981 par le facteur Michel Giroud, puis, en 1989, l'église s'est dotée de vitraux d'Arcabas réalisés par les maîtres verriers Jean Bessac et Paul Montfollet : une verrière du chœur évoque la Pentecôte et cinq verrières sous la tribune évoquent la vie de Jésus. Depuis le 1er octobre 2000, l'église fait partie des cinq lieux de culte de la paroisse Saint Martin du Manival. Parmi les éléments visibles figurent la vue générale de l'édifice, le portail, le clocher et les détails des colonnes latérales du portail, qui témoignent de son riche décor sculpté. Le portail et le porche voûté restent les témoins les plus lisibles de son origine romane.
