Église Saint-Piat de Seclin dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Piat de Seclin

  • 2 Rue de l'Abbé Bonpain
  • 59113 Seclin
Église Saint-Piat de Seclin
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Crédit photo : Helenen - Sous licence Creative Commons

Patrimoine classé

Eglise Saint-Piat : classement par arrêté du 20 décembre 1920

Origine et histoire de l'Église Saint-Piat

L'église Saint-Piat de Seclin, située dans le département du Nord, est une ancienne collégiale et le plus ancien édifice religieux de la Métropole lilloise. Ses origines remontent au VIIe siècle, lorsque saint Éloi fit élever une première église sur la tombe de saint Piat, martyr décapité en 287 à Seclin selon la tradition qui rapporte qu'il porta sa calotte crânienne jusqu'au lieu de sa mort. Le culte du martyr se développe au XIe siècle et la collégiale s'étend alors pour accueillir un cloître, une salle capitulaire, une bibliothèque, une école, une brasserie et des logements pour les chanoines, dont seule subsiste la crypte abritant le sarcophage et les reliques du saint. Le chapitre Saint-Piat est mentionné dans un acte daté du 27 avril 1090, et en 1187 le chapitre de Seclin est placé sous la protection du Saint-Siège. L'édifice actuel résulte d'une reconstruction au XIIIe siècle, puis il subit des rénovations au XVe siècle, l'adjonction d'une tour-clocher en 1531 et un réaménagement intérieur au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, l'église reçoit des décors néomédiévaux, des autels latéraux néogothiques, des fresques dans les chapelles du déambulatoire et un mobilier nouveau, tandis que le maître-autel reçoit un retable. Dans la nuit du 16 au 17 octobre 1918, le clocher est dynamité par les Allemands; son effondrement détruit la toiture et la partie sud de l'édifice, la reconstruction débutant à la fin des années 1920 et aboutissant notamment à la fonte d'un carillon de 42 cloches en 1933, l'église subissant par ailleurs des dommages lors des bombardements de 1940. L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1920.

Sur le plan architectural, les colonnes du transept conservent des vestiges de l'époque romane, le chœur est modifié entre 1705 et 1725, et le déambulatoire reconstruit au XIIIe siècle dessert treize chapelles; la chapelle dite d'hiver, ancienne salle capitulaire située entre la sacristie et le transept sud, remonte au XIVe siècle. La crypte romane du VIIe siècle abrite le sarcophage de saint Piat, d'origine gallo-romaine selon certaines hypothèses, couvert d'une dalle de pierre bleue de Tournai du XIIIe siècle figurant le saint tenant sa calotte crânienne tandis que la main de Dieu le bénit. Au fond de la crypte, l'autel aménagé au XVIIIe siècle est encadré d'une armoire et d'une piscine liturgique creusées dans le mur, et un puits de plus de 11 mètres, creusé lors de la construction de la crypte, est réputé pour ses eaux guérissant les maux de tête; les murs portent des graffitis témoignant de l'histoire ancienne de la collégiale.

La salle capitulaire, accessible depuis le déambulatoire sud et datée du XVe siècle, conserve des voûtes et un fenestrage gothiques; elle servait aux réunions du chapitre et accueille aujourd'hui les messes en semaine. Le maître-autel en marbre, œuvre de Mathieu Jonniau datée de 1763, est inscrit aux inventaires départementaux et complété au XIXe siècle par un retable, un tabernacle et deux anges sculptés par Modeste Verlinden. Sous la table du maître-autel sont conservées des reliques, notamment celles de saint Fidentius et de sainte Dieudonnée, ainsi qu'un reliquaire central contenant des reliques non identifiées, tandis que cinq grandes toiles à l'huile, probablement du XVIIIe siècle et représentant le Christ et les quatre évangélistes, surmontent et entourent l'autel; ces toiles sont aujourd'hui encrassées et détériorées, une collecte étant en cours pour leur restauration.

La collégiale conserve deux châsses renfermant des reliques de saint Piat: une châsse en acajou de 1804 placée au revers du maître-autel et une châsse néogothique en bois doré de 1853, ornée de figures de saints aux angles et renfermant un fémur droit et une partie de la boîte crânienne; cette dernière est habituellement présentée dans une chapelle du déambulatoire sud et participe chaque année à la grande procession de Tournai. Le chemin de croix initial du XIXe siècle, encadré de style néogothique, a été endommagé pendant la Première Guerre mondiale et seule une station subsiste dans le transept nord; en 2006, un nouveau chemin de croix daté de 1931 et réalisé par la Cuivrerie Saint-Eloi d'après Georges Trenteseaux, constitué de plaques de laiton gravées au style Art Déco, a été installé dans la collégiale. Un projet de création de vitraux pour la nef, ayant pour thème les stations du chemin de croix, est en cours depuis 2009.

L'église possède cinq confessionnaux en chêne: trois réalisés par Modeste Verlinden entre 1874 et 1909 avec des tympans figurant Marie-Madeleine pénitente, le Bon Pasteur et le retour du Fils prodigue, et deux plus grands, datés de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle, ornés des clés de saint Pierre et de la tiare papale. Les chapelles du déambulatoire, réaménagées probablement dans le dernier quart du XIXe siècle, reçoivent un mobilier néogothique et des peintures, mais souffrent de fortes dégradations dues à l'humidité.

La chapelle Saint-Antoine-de-Padoue, au nord du déambulatoire, présente un autel réalisé par Verlinden avec un soubassement en marbre veiné et un retable en pierre blanche; ses reliefs représentent le miracle de la mule et saint Antoine secourant les affamés, et le tombeau de l'autel renferme un gisant en cire vêtu d'habits; la chapelle accueille également des statues de série, dont une Vierge à l'Enfant de la Sainterie de Vendeuvre et une sainte Catherine d'origine inconnue. La chapelle Saint-Joseph, au sud, abrite un autel néogothique en marbre et pierre attribué à Verlinden, décoré du monogramme de saint Joseph et de reliefs représentant le mariage de Marie et Joseph et la mort de saint Joseph; l'autel est aujourd'hui en mauvais état, les murs portent des peintures néogothiques fortement altérées et la chapelle conserve des statues en plâtre de saint Joseph de Cupertino et de saint Benoît-Joseph Labre. Les vitraux de la chapelle Saint-Joseph, réalisés par Louis Koch, évoquent la vie de Joseph et de Marie: la baie gauche illustre l'Adoration des Mages, l'Adoration des Bergers, le Mariage de Marie et Joseph et l'annonce faite à Joseph de ne pas répudier Marie, tandis que la baie droite montre l'Assomption, le Couronnement de la Vierge, le songe de Joseph précédant la fuite en Égypte et l'apparition de Notre-Dame de Lourdes.

Le carillon, inauguré en 1933 et construit à Croydon par la fonderie Gillett and Johnston, compte 42 cloches pour un poids total de 7,5 tonnes; il sonne automatiquement tous les quarts d'heure et peut être joué au clavier manuel, les airs automatiques étant Le Petit Quinquin à l'heure, Le Roi Dagobert au quart, la Mandoline d'Oiseaux à la demi et J'ai du bon tabac au trois quarts d'heure.

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