Église Saint-Pierre-aux-Liens d'Osny dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Pierre-aux-Liens d'Osny

  • 1-7 Rue de l'Église
  • 95520 Osny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Église Saint-Pierre-aux-Liens dOsny
Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Clocher : inscription par arrêté du 16 juin 1926 ; Choeur : inscription par arrêté du 27 janvier 1948

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-aux-Liens

L'église Saint-Pierre-aux-Liens est une église catholique d'Osny, dans le Val-d'Oise, agglomération de Cergy-Pontoise, située rue Aristide-Briand (RD 92Z) au cœur du bourg ancien, face à l'ancienne mairie de 1874. On accède à l'édifice par le portail latéral sud ou le portail occidental ; une petite rue longe l'église au nord et la rue de l'Église passe devant le chevet. L'édifice a un plan cruciforme composé d'une nef de quatre travées avec bas-côtés, d'un transept, d'un clocher central sur la croisée, d'un chœur de deux travées à chevet plat et de deux chapelles latérales d'une travée, la sacristie étant adossée à la chapelle sud. Une première église romane a été élevée à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle ; le transept conserve des éléments de cette origine, notamment des chapiteaux et la voûte du croisillon nord refaite à la fin du XIIe siècle. Dès la première moitié du XIIIe siècle le chœur et le clocher ont été reconstruits dans un gothique primitif, le clocher suivant un modèle répandu dans le Vexin et inspiré de l'église Saint-Quentin de Nucourt. Le transept, plus ancien, a été préservé bien que d'autres parties aient été remaniées et voûtées à l'époque gothique. En 1432 l'église fut dévastée par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans ; elle fut ensuite réparée mais la nef primitive non voûtée finira par être démolie en 1895 pour être remplacée par une nef et des bas-côtés neufs réalisés à la fin du XIXe siècle, imitant le style du XIIIe siècle et réutilisant quelques chapiteaux anciens, certains déposés au musée Tavet-Delacour de Pontoise. Sous l'Ancien Régime la cure d'Osny relevait de l'archidiocèse de Rouen et de l'archidiaconé du Vexin français ; le patronage alternait entre l'archevêque de Rouen et le chapitre de la cathédrale Saint-Pierre de Beauvais, la dîme revenant en partie au chapitre de Beauvais et pour deux tiers à l'abbaye de Chelles, seigneur d'Osny par charte de Louis VI. À la Révolution les cloches furent réquisitionnées et fondues ; l'église fut fermée en 1793 et rouverte en 1802, et deux nouvelles cloches, de 120 cm et 65 cm de diamètre, furent reçues en 1819. Le cimetière entourant l'église fut désaffecté en 1824 et partiellement exhumé en 1879 ; en 1870 la toiture du clocher fut remaniée. Des débats ont opposé conservation et démolition à la fin du XIXe siècle ; malgré des propositions de restauration le projet aboutit à la reconstruction de la nef en 1895, tandis que le chœur et le transept furent préservés. Des interventions de restauration ont suivi au XXe siècle : des travaux critiqués en 1922, l'inscription du clocher au titre des monuments historiques en 1926 et celle du chœur en 1948, la restauration de la chapelle de la Vierge par les habitants en 1945, puis des restaurations extérieures du clocher, du transept, du chœur et de ses chapelles en 1986. Après un incendie criminel touchant les parties orientales en 2006, l'intérieur de ces secteurs a été restauré en 2008. Le clocher et le chœur sont protégés au titre des monuments historiques, tandis que le transept, bien que plus ancien, ne l'est pas. L'église demeure le principal lieu de culte catholique d'Osny, l'oratoire Saint-Joseph complétant l'offre ; les messes dominicales y sont célébrées le samedi soir à 18 h 30 et le dimanche matin à 10 h 30.

D'un point de vue architectural, l'édifice présente peu de singularités globales mais les parties anciennes ont un intérêt archéologique marqué. La croisée du transept et les deux travées du chœur forment un vaisseau central voûté à la même hauteur, soutenu par des doubleaux dont les chapiteaux sont souvent simples et non sculptés, vestiges des remaniements successifs. La voûte de la croisée, refaite au XIIIe siècle, est perce d'un trou de cloches et la travée est aujourd'hui suréquipée pour abriter le maître-autel sur une petite tribune. La première travée du chœur est dépourvue de formerets, tandis que la seconde conserve des peintures murales sous les voûtes représentant le tétramorphe ; ces fresques, dans lesquelles le taureau de saint Luc est remplacé par un cheval, ont été découvertes et restaurées en 2008. Le croisillon nord conserve les derniers chapiteaux romans sur place, dont un sculpté d'une fleur de lys et un autre représentant deux masques humains encadrés de palmettes ; ces éléments soutiennent une voûte de la fin du XIIe siècle dont les nervures sont composées de deux tores séparés par une arête. Le croisillon sud se distingue par une arcade plus pointue ornée d'une polychromie remise au jour en 2008 et par des chapiteaux gothiques sculptés de feuilles plates. Les deux chapelles latérales, voûtées plus basses que les croisillons, sont dévolues à saint Jacques au nord et à la Vierge au sud ; la chapelle de la Vierge abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, haute de 50 cm, seul élément de mobilier classé, ainsi que deux pierres tombales à effigie relativement bien conservées.

À l'extérieur le clocher est l'élément le plus remarquable : haut et élancé, il ne comporte qu'un seul étage de beffroi ouvert par deux hautes baies abat-son en tiers-point par face, inscrites dans des archivoltes portées par colonnettes et décorées d'un boudin et d'un cordon de têtes de clous, le tout couronné d'une corniche de modillons cubiques. Les façades de l'église sont sobres ; seuls le pignon occidental et le pignon du chevet se détachent, les croisillons et les chapelles étant couverts par des toits en appentis en continuité avec la toiture centrale. Des contreforts à ressauts, caractéristiques du gothique primitif, rythment les élévations et sont plus saillants au chevet où il n'y a pas de bas-côtés. La baie du chevet, remaniée à la Renaissance, est la seule fenêtre de l'église à disposer d'un remplage en plein cintre surmonté d'un oculus, tandis que plusieurs baies en arc brisé et quelques lancettes conservent des profils d'origine ou de remaniements anciens. Le portail occidental présente une double archivolte en tiers-point reposant sur deux paires de colonnettes à chapiteaux.

Liens externes