Église Saint-Pierre-aux-Liens de Quintenas en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Eglise fortifiée

Église Saint-Pierre-aux-Liens de Quintenas

  • 1-13 Place de l'Église
  • 07290 Quintenas
Église Saint-Pierre-aux-Liens de Quintenas
Église Saint-Pierre-aux-Liens de Quintenas
Église Saint-Pierre-aux-Liens de Quintenas
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Église Saint-Pierre-aux-Liens de Quintenas
Église Saint-Pierre-aux-Liens de Quintenas
Crédit photo : PASQUION - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 21 mars 1910

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-aux-Liens

L'église Saint-Pierre-aux-Liens se situe à Quintenas, au sud d'Annonay, dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes, et est classée au titre des monuments historiques depuis le 21 mars 1910. Sa taille surprend dans ce village modeste, résultat de la présence ancienne d'un prieuré adossé au mur sud, transformé ensuite en château apprécié par la famille de Tournon. L'édifice conserve une partie très ancienne relevant du XIIe siècle, tandis que le reste, clocher compris, appartient au XIVe siècle et a été pourvu d'éléments fortifiés ; diverses campagnes de restauration ont ensuite modifié l'ensemble.

Le clocher, roman au bas et gothique au sommet, a été élevé en plusieurs phases : sa base carrée, datée du XIIe siècle, correspond à l'intérieur au bras gauche du transept et présente des murs d'un mètre d'épaisseur, tandis que la partie supérieure, plus ouvragée et répartie en trois étages, appartient au XIVe siècle et comporte des gargouilles. L'abside, la partie la plus ancienne, conserve des fenêtres d'inspiration romane et un chapiteau du XIIe siècle représentant le sacrifice d'Abraham, ainsi que des fragments de fresque contemporains et des motifs végétaux accompagnés de citations religieuses du XVIIe siècle.

Le bras gauche du transept, de style roman, date du XIIe siècle, supporte le clocher et abrite une chambre sépulcrale pour la famille du Peloux ; sa paroi porte une lître du XVIIe siècle aux armes de Louise de Claveyson, épouse de Charles du Peloux, décédée vers 1620. La nef est principalement datée du XIVe siècle mais a subi plusieurs destructions et reconstructions. La chapelle des Pénitents, dans le bras droit du transept, est datée du XVIIe siècle et comporte deux peintures attestant la présence de la confrérie à Quintenas à partir de 1674.

La façade, fortifiée au XIVe siècle et évoquant celle du Palais des papes d'Avignon, présente une échauguette d'angle, des merlons, une bretèche et des machicoulis ; ces éléments ont fait l'objet de restaurations à plusieurs reprises, notamment au XVIe siècle après les destructions des guerres de Religion. À partir de 1827, l'abbé Toussaint Bobichon entreprit d'importantes restaurations pour remédier au mauvais état de l'église : il fit restaurer les éléments fortifiés de la façade, refaire la toiture, relever les murs de la nef de deux mètres pour accueillir des voûtes, ouvrir de nouvelles fenêtres, relever le sol et déblayer l'entourage de l'édifice. En 1981, les services des Beaux-Arts procédèrent à la restauration des éléments intérieurs les plus anciens.

La base Palissy recense un retable en bois doré et peint, classé objet le 11 juillet 1942 et probablement daté du XVIIe siècle, placé dans l'aile droite ; l'ancien maître-autel et son retable de l'abside sont attribués au XIXe siècle. L'histoire de l'église comprend plusieurs étapes documentées : donation à l'abbaye de Saint-Claude en 776, mention comme siège d'un archiprêtré rural entre 790 et 805, confirmation de la donation par Frédéric Barberousse en 1184 et statut d'église de prieuré. Une reconstruction intervient au XIIe siècle, suivie de fortifications au XIVe siècle en période de troubles ; l'édifice est également concerné par les guerres de Religion au XVIe siècle et fait l'objet de restaurations et d'agrandissements au XVIIe siècle, dont la chapelle des Pénitents (1684).

Les perturbations liées à la Révolution et à l'organisation du culte se reflètent dans une fermeture possible en 1793 et la réouverture officielle au culte en 1802 ; le ministère du père Toussaint Bobichon s'étend de 1827 à 1861, et l'édifice est classé monument historique en 1910. À la suite de Vatican II, le chœur fut réaménagé à la fin des années 1960 ; des restructurations paroissiales ont ensuite réuni les communes environnantes dans des ensembles pastoraux en 1994 puis en 2003.

Dans le chœur se trouvent les éléments liturgiques usuels : siège de présidence, croix, ambon et autel ; la présence eucharistique est signalée par une lumière et abritée dans un tabernacle. Les vitraux représentent soit des saints, soit des motifs géométriques. Les peintures murales comportent des fragments de fresque du XIIe siècle et un décor peint du XVIIe siècle figurant des visages, des versets de l'évangile de Jean et des textes de saint Thomas d'Aquin. Parmi les sculptures, on note le chapiteau roman du sacrifice d'Abraham et plusieurs statues, dont Saint François Régis et Sainte Marie.

Le chemin de Croix, composé de quatorze stations, évoque la Passion du Christ, tandis que l'ancienne chaire, aujourd'hui inutilisée, est conservée à son emplacement d'origine. Les cloches, baptisées selon la pratique en vigueur depuis le VIIIe siècle et souvent nommées, assurent les sonneries religieuses et civiles, et plusieurs d'entre elles servent aux sonneries d'heures et aux cérémonies paroissiales. Jusqu'en 1994 la paroisse était confiée à un curé parfois aidé d'un vicaire ; entre 1994 et 2003 elle fut administrée par une équipe presbytérale de curés in solidum, et depuis 2003 la paroisse Saint-François Régis est animée par une équipe d'animation pastorale et des curés in solidum.

Liens externes