Église Saint-Pierre-aux-Liens-et-Saint-Étienne de Brignancourt dans le Val-d'oise

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-aux-Liens-et-Saint-Étienne

L'église Saint-Pierre-aux-Liens-et-Saint-Étienne à Brignancourt (Val-d'Oise) est une église catholique paroissiale dédiée à saint Pierre et saint Étienne. Classée aux monuments historiques par arrêté du 19 novembre 1910, elle dépend aujourd'hui de la paroisse Avernes et Marines et accueille trois messes dominicales par an. L'édifice, de dimensions modestes, conjugue des éléments romans et du gothique primitif. La nef non voûtée et le mur nord de la première travée du chœur remontent à la fin du XIe siècle ou au tout début du XIIe siècle. La première travée du chœur fut voûtée d'ogives à l'extrême fin de la période romane et transformée en base du clocher. Une deuxième travée de chœur au chevet plat figure dès le début de la période gothique, et un croisillon sud, ajouté à la transition rayonnante tardive, date de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle. Le croisillon sert de base au clocher dont la construction resta inachevée en raison d'un contrebutement insuffisant. À l'extérieur, les éléments les plus remarquables sont le portail roman tardif orné d'un rang de bâtons brisés se poursuivant sur les piédroits et surmonté d'un tympan quadrillé, ainsi que la corniche beauvaisine du clocher et du chœur. Le croisillon présente une grande baie au remplage rayonnant tardif annonçant la transition vers le style flamboyant. Quatre petites baies romanes au sud de la nef et deux au nord conservent des linteaux monolithiques à claveaux simulés. L'église présente un plan dissymétrique : une nef unique rectangulaire plafonnée en bois, un chœur de deux travées voûtées d'ogives et un croisillon sud aujourd'hui utilisé comme sacristie. Le portail latéral sud constitue l'accès principal et s'atteint après un escalier de dix marches depuis la rue de l'Église. L'intérieur oppose la simplicité de la nef, couverte d'un plafond en bois, à la finesse des voûtes d'ogives du chœur et du croisillon. Les chapiteaux de la première travée paraissent partiellement inaboutis, tandis que ceux des angles du chevet offrent une facture originale et soignée. La première travée s'ouvre sur le chœur par un arc triomphal à double rouleau et un dispositif de colonnettes et faisceaux destinés aux ogives et formerets. La deuxième travée se distingue par une clé de voûte sculptée et par des corbeilles aux palmettes singulières qui n'ont pas d'équivalent local. Au sud du chœur se situe une piscine liturgique à double vasque prise dans l'épaisseur du mur, mesurant 130 cm de long et 55 cm de profondeur ; sa datation est située au premier quart du XIIIe siècle et elle ne devrait pas être antérieure aux années 1220. Plusieurs campagnes de restauration ont modifié ou restitué certains éléments, notamment les travaux dirigés par Gabriel Ruprich‑Robert après le classement, puis des interventions sous Jules Formigé et, plus tard, dans les années 1954–1955 et 1965–1968 sous la direction de Sylvain Stym‑Popper. Le clocher, de plan carré et de base barlongue, n'a qu'un étage, ses murs supérieurs sont en encorbellement et il n'est ajouré que d'une baie par face ; son étage se termine par une corniche beauvaisine composée d'arcatures reposant sur des modillons sculptés. Le chevet plat est épaulé par des contreforts plats et présente une baie axiale légèrement plus large, tandis que le croisillon conserve des contreforts et un remplage rayonnant tardif. Le mobilier comprend notamment deux statues en pierre polychrome datées du XIVe siècle et classées (une Vierge à l'Enfant classée en novembre 1908 et une statue d'un évêque classée en mars 1966), une dalle funéraire datée du XIIIe siècle et classée depuis juin 1911, ainsi qu'une cloche en bronze de 1758 classée depuis avril 1944 ; un groupe sculpté en bois représentant saint Pierre et l'ange, en relation avec le vocable, n'est pas classé. L'église occupe un emplacement dégagé à la limite nord du centre ancien de Brignancourt, rue de l'Église, dans la vallée de la Viosne au cœur du Parc naturel régional du Vexin français, et peut être parcourue autour de son périmètre.

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