Église Saint-Pierre d'Avezé dans la Sarthe

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane Eglise gothique

Église Saint-Pierre d'Avezé

  • 2 Rue de l'Église
  • 72400 Avezé
Église Saint-Pierre dAvezé
Église Saint-Pierre dAvezé
Crédit photo : Grefeuille - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise paroissiale Saint-Pierre (cad. 1965 AB 21) : classement par arrêté du 12 juin 1989

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église paroissiale Saint-Pierre se situe au 2, rue de l'Église à Avezé (Sarthe), à l'ouest du bourg, à proximité de la rue du Prieuré et à quelques centaines de mètres de l'Huisne. Ancienne église prieurale, elle est mentionnée en 1100 et 1107 dans les archives de l'abbaye Saint-Aubin d'Angers ; la donation faite par Guillaume de Chesnel figure dans les archives départementales de Maine-et-Loire. Édifiée autour de 1100, l'église conserve des vestiges des XIIe et XIIIe siècles dans le mur droit de la nef. La nef, de plan rectangulaire et de style roman avec chevet plat, a été doublée vers la gauche à la fin du XVe siècle et une chapelle gauche à deux travées y a été ajoutée vers 1500. Une tour-clocher, commencée à la même époque, est restée inachevée ; la dédicace de l'édifice date de 1545. Au fil des siècles, le bâtiment a connu plusieurs interventions : porche réparé en 1626 et 1658 puis reconstruit en 1782 (aujourd'hui détruit), beffroi réparé en 1699 et 1830, et voûte en brique au rez-de-chaussée du clocher réalisée vers 1886. La façade nord a été dotée au XVIe siècle d'une tour-clocher et d'une sacristie, le beffroi venant compléter la tour par la suite. La nef romane contraste avec le chœur, les contreforts, les baies, le retable et la tour, qui relèvent d'un vocabulaire gothique dû à des campagnes constructives ou de restauration postérieures. L'intérieur est couvert par une charpente lambrissée en bois, simple et dépouillée, qui recouvre nef et chœur et s'accompagne de larges baies sud souvent sans vitraux. Certaines verrières subsistent : un tympan de la façade sud, les vitraux de la chapelle réalisés au XIXe siècle par Léopold Lobin et les verrières des façades ouest et nord. En 1818 fut installé un retable polyptyque derrière l'autel, et en 1862 Charles-Constantin Gondouin fit don de vitraux au prieuré. Le retable, en pierre avec bas-reliefs en plâtre, présente au centre une peinture de saint Pierre attribuée à la transition des XVIIIe et XIXe siècles ; il comprend un tabernacle en bois polychrome et une piscine liturgique datée du XIVe siècle, la signification du retable étant étroitement liée à ce tabernacle selon l'historienne Michèle Ménard. Le mobilier comprend deux autels secondaires : un autel consacré à saint Sébastien, situé à l'est de la nef et daté de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle, et un autel dédié à la Vierge dans la chapelle, daté du XIXe siècle. Parmi les sculptures, on relève un saint Jacques en pierre attribué à la fin du XVIe siècle, une sainte Marguerite en bois polychrome de la fin du XVe siècle, une Vierge à l'Enfant en pierre du XIVe siècle et un Christ en croix placé dans la partie basse du clocher, restauré au XXe siècle ; ces pièces faisaient partie de la poutre de gloire. Durant la Seconde Guerre mondiale, les vitraux des baies du mur méridional, d'origine XVIe siècle, ont été détruits lors d'un bombardement. L'église a été classée au titre des monuments historiques par arrêté ministériel le 6 juin 1989. Entre 2007 et 2010, une campagne de restauration a notamment permis de remettre en état d'origine la charpente en bardeaux de bois qui couvre le toit du clocher. Autour de l'édifice, la place de l'Église a été aménagée au XIXe siècle après le déplacement du prieuré en 1847 : la vente du terrain a financé des aménagements tels qu'une borne-fontaine et un lavoir en 1858, le bassin ayant été agrandi et couvert en 1906, et des travaux d'urbanisme ont encore été menés en 2014.

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