Église Saint-Pierre de Bessuéjouls dans l'Aveyron

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre se trouve à Bessuéjouls, dans le département de l'Aveyron en région Occitanie. Elle est inscrite au titre des monuments historiques en 1927 et classée en 1931. Du prieuré roman subsistent seulement les deux étages inférieurs du clocher : les constructions furent ruinées par les Anglais ou les Routiers et, à la fin du XVIe siècle, l'église, des bâtiments au nord et le dernier étage du clocher furent reconstruits. Deux avant-corps, au nord et au sud du clocher, abritent chacun un escalier à volées droites contournant un massif d'échiffre et donnent accès au premier étage. Ce premier étage comprend une travée centrale autrefois couverte par une coupole octogone dont ne subsistent que les trompes, ainsi que deux bas-côtés voûtés. Les chapiteaux historiés sont ornés d'entrelacs, de tresses et de figurations, et le premier étage a conservé intactes ses vingt et une colonnettes. Le corps de logis qui abritait le dortoir et s'appuyait contre la face occidentale du clocher a été définitivement rasé. Le maître-autel comporte un retable des XVIIe ou XVIIIe siècles représentant saint Pierre et saint Paul au pied du crucifix. Une chapelle latérale dédiée au Sacré-Cœur est meublée d'un autre retable de la même époque, où deux anges adorateurs se prosternent devant un cœur rayonnant. La particularité de l'édifice est une chapelle haute de style roman, située au premier étage du clocher et accessible depuis le fond de l'église par une petite porte et un escalier. Cette porte est surmontée d'un linteau dit « en mitre d'évêque », orné d'un motif tressé. La salle mesure environ six mètres de côté et sept à huit mètres de hauteur ; elle forme une chapelle cubique soutenue par six colonnes à chapiteaux historiés et quatre rangées de colonnettes alignées, évoquant un cloître aérien ou un triforium. Selon Paul Deschamps, l'autel et les chapiteaux de la chapelle aérienne datent de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle. N. Breton propose pour cette chapelle une datation plus ancienne, Xe ou XIe siècle, ce qui, selon lui, en ferait l'une des plus anciennes chapelles romanes de France et l'une des mieux conservées.

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