Église Saint-Pierre de Champagnolles en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Pierre de Champagnolles

  • 8 Route de Gemozac 
  • 17240 Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Église Saint-Pierre de Champagnolles
Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Pierre : classement par arrêté du 19 novembre 1910

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L’église Saint-Pierre de Champagnolles, en Charente-Maritime, est un édifice catholique de style roman construit dans la deuxième moitié du XIIe siècle, situé au centre du bourg, à environ 6 km au nord‑ouest de Saint‑Genis, 7 km de Gémozac et 29 km au sud de Saintes. Le plan est en croix latine : une nef de quatre travées mène à un chevet à sept pans (deux pour le chœur et cinq pour l’abside) ; le transept comporte deux absidioles qui servent de chapelles latérales. La nef, dont la voûte a été refaite en briques au XIXe siècle, était autrefois plafonnée en berceau brisé et ses travées sont séparées par de longues colonnes aux bases ornées de griffes et de chapiteaux à décor simple de feuillage. Le chevet présente de grandes fenêtres en plein cintre et l’abside est voûtée en cul‑de‑four, tandis que le chœur est voûté en berceau brisé et reste sans ouverture. Le centre du transept porte une coupole allongée de plan octogonal, montée sur trompes et percée d’une ouverture circulaire au sommet ; cette coupole repose sur des colonnes adossées à des pilastres et supporte un clocher quadrangulaire. Le clocher, à trois étages, a des traitements décoratifs distincts selon les niveaux : larges baies aveugles et pilastres au premier, fenêtres plus larges au second avec colonnes d’angle, et au troisième des ouvertures carrées à fort encadrement ; des lucarnes y rappellent aussi son rôle défensif lors des guerres de Religion. La porte occidentale, d’origine romane, a été remaniée vers la fin du XVe siècle et la façade ouest, de style saintongeais, se compose de trois niveaux encadrés par des contreforts plats sous un pignon ; l’étage inférieur est occupé par un vaste portail dont subsiste la grande arcade à claveaux nus et un cordon de pointes de diamant, tandis que l’étage médian et l’étage supérieur présentent des arcatures aveugles dont la plupart des colonnettes ont disparu. Des pierres plates cannelées, au niveau du sol de chaque côté de la façade, laissent supposer l’existence d’une décoration byzantinisante et, peut‑être, d’une église antérieure. La nef, qui s’était effondrée en 1656, a été remontée en réutilisant d’anciennes fenêtres romanes dont les petits cintres monolithes sont ornés de motifs géométriques, de fleurettes et de fines torsades. À l’intérieur, un autel‑tabernacle daté de 1767, peint en blanc et orné d’un agneau pascal en bois doré ainsi que d’un retable sculpté alternant dorures et argentures, est classé depuis 1980 ; la porte du tabernacle porte la représentation du Christ Bon Pasteur. La croix de l’ancien cimetière a été déplacée près de la façade du croisillon sud ; elle est simple, posée sur une colonne sans décor sur un bloc cubique et encadrée de deux sarcophages. Sur le mur sud de la nef se trouve un cadran canonial gravé dans la pierre, utilisé autrefois par le clergé pour déterminer les heures canoniques. L’édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1910. La sculpture romane se concentre surtout sur la corniche de l’abside, de l’absidiole nord et des croisillons ; on y compte une douzaine de chapiteaux et plus d’une soixantaine de modillons qui témoignent de la virtuosité et de l’imagination du sculpteur roman, avec des thèmes variés et souvent incisifs. L’abside, sur ses sept pans, multiplie cordons et ornements — damiers, palmettes, pointes de diamant — dans des combinaisons originales que l’on rapproche des sculptures de l’église Saint‑Blaise de Givrezac, probablement de l’œuvre du même atelier ; au‑dessus de la fenêtre axiale apparaît une croix de Templiers, signe que le hameau voisin appelé Temple avait en 1307 été le siège d’une maison de cet ordre. L’absidiole sud, pentagonale, est dépourvue de décor notable, tandis que l’absidiole nord, semi‑circulaire et couverte en pierre, présente une corniche sculptée avec trois chapiteaux — l’un très érodé figurant probablement des animaux ailés, un autre décoré de cercles enlacés, et un troisième représentant des animaux confrontés — et une série de modillons figurés dont les sujets évoquent animaux, personnages et motifs liés à la luxure selon le vocabulaire iconographique roman local. Le bras nord du transept conserve une grande fenêtre en plein cintre et une ouverture de guet carrée, des appareillages en zigzag et une ouverture murée qui pourrait correspondre à l’aération d’une ancienne crypte‑ossuaire ; la corniche du transept repose sur des modillons succincts, parfois détériorés.

Liens externes