Église Saint-Pierre de Chauvigny dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Saint-Pierre de Chauvigny

  • Plan Saint-Pierre
  • 86300 Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Église Saint-Pierre de Chauvigny
Crédit photo : Jochen Jahnke 18:06, 20. Jun. 2008 (CEST) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Pierre : classement par liste de 1846

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre, ancienne collégiale de Chauvigny, se situe dans la commune de Chauvigny, dans le département de la Vienne. Son origine est mal connue, mais l'existence d'un chapitre de dix chanoines au début du XIe siècle atteste un édifice antérieur dont des pierres sculptées ont été réemployées dans le chevet actuel. La construction de l'édifice a commencé à la fin du XIe siècle et s'est achevée dans la première moitié du XIIe siècle : le chœur a été élevé en priorité et la partie ouest ainsi que le clocher ont été terminés au XIIIe siècle. Sous l'Ancien Régime, Saint-Pierre fut le siège d'un archiprêtré ; abandonnée à la Révolution, elle fut rendue au culte en 1804 et resta le siège du doyenné jusqu'au début du XXe siècle, moment où celui‑ci fut transféré à Notre‑Dame en ville basse. L'édifice a été très endommagé pendant les guerres de Religion en 1569 et lors de la Fronde en 1652, puis privé d'entretien pendant la période révolutionnaire ; il a fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration aux XIXe et XXe siècles, et la polychromie intérieure date de 1856. L'église est classée au titre des monuments historiques depuis 1846 et a accueilli 85 000 visiteurs en 2003.

Le chevet, visible depuis la rue Saint‑Pierre, se distingue par l'étagement harmonieux des volumes et une riche décoration sculptée ; ses murs‑bahuts dissimulent la toiture en tuiles des absides. Le soubassement présente une arcature portée par des colonnes à chapiteaux, surmontée de baies et d'arcades aveugles, et des contreforts‑colonnes, simples sur l'abside et doubles sur les absidioles, portent différentes corniches à modillons. Les modillons anciens de l'abside figurent une variété d'animaux sauvages et domestiques — lions, loups, aigles, ours, renards, béliers, cochons, chiens — ainsi que des têtes humaines et des masques ; certains bas‑reliefs sont des remplois issus de l'édifice antérieur. Une archivolte du croisillon sud porte un alphabet roman, de A à Z avec un oméga, rare témoignage lié à la liturgie de la dédicace, et une tourelle d'escalier hors‑œuvre complète le décor extérieur.

Le clocher carré posé au‑dessus de la croisée du transept date du XIIIe siècle ; il s'organise sur trois niveaux, le premier nu et soutenu par des contreforts plats, les deux supérieurs présentant des arcades dont les centrales sont parfois percées en baies. L'intérieur se caractérise par l'élévation des voûtes qui confère légèreté et clarté à l'ensemble. La nef, datée de la seconde moitié du XIIe siècle, compte cinq travées flanquées de bas‑côtés : le vaisseau central est voûté en berceau brisé pour les quatre premières travées depuis l'entrée et en plein cintre pour la cinquième, tandis que les collatéraux sont voûtés d'arêtes. La travée précédant le transept présente un voûtement en plein cintre relié aux piliers par des étrésillons, et les piles quadrilobées conservent des marques de tâcherons.

Le transept saillant, de la première moitié du XIIe siècle, est voûté en berceau et sa croisée est coiffée d'une coupole octogonale sur trompes, portée par quatre piles carrées flanquées de demi‑colonnes ; ces dernières, en encorbellement, se terminent par des culots sculptés de feuillages, de masques et de figures animales ou humaines. Le chœur, construit dans la première moitié du XIIe siècle, comprend une abside entourée d'un déambulatoire et de trois chapelles rayonnantes formant un plan en trèfle, type rare dans le Poitou ; sept arcades portées par colonnes et piliers ouvrent sur le déambulatoire et, au‑dessus, une arcature repose sur des colonnes aux chapiteaux sculptés de feuillages, d'oiseaux et d'animaux fabuleux.

Les chapiteaux du chœur sont la particularité la plus renommée de Saint‑Pierre : abondamment sculptés, ils offrent un programme mêlant épisodes bibliques, scènes liturgiques, représentations d'animaux et figures démoniaques, parfois accompagnés d'inscriptions explicatives. L'un d'eux porte la signature rare GOFRIDVS ME FECIT, attribuée au sculpteur Gofridus, et plusieurs compositions illustrent l'Adoration des Mages, l'Annonciation aux bergers, la prostituée de Babylone, la pesée des âmes, des dragons et d'autres créatures fantastiques. D'autres chapiteaux montrent des figures hybrides — lions anthropomorphes, sirènes ou sphinx, êtres à deux corps réunis en une tête — qui ont été interprétées comme des symboles de la dualité humaine, de la tentation et du cheminement spirituel, tandis qu'un dernier groupe représente une scène diabolique avec Satan flanqué de démons.

Le mobilier comprend un gisant de chanoines du XVe siècle, des Vierges à l'Enfant du XVIIe siècle, des orgues de 1869 et un tabernacle en bois peint et doré du XVIIe siècle qui pourrait provenir de l'ancienne église Saint‑Léger.

Liens externes