Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre
L'église Saint-Pierre se situe dans le bourg Saint-Pierre de Chemillé-en-Anjou, dans le département de Maine-et-Loire. Le chœur et le clocher datent du XIe siècle; le transept remonte au XIe et au XVIe siècle; le portail est du XIIIe siècle et la nef a été reconstruite au XIXe siècle. Des peintures murales du XIIIe siècle subsistent dans l'abside nord du chevet. L'édifice mêle des éléments romans et gothiques et présente un chœur légèrement incliné par rapport à la nef, rappelant la position de la tête du Christ sur la croix. L'église est reliée au château des Cloîtres et à la salle du Prieuré, dont le plafond évoque une coque de bateau renversée. Une exposition permanente sur les Guerres de Vendée est installée dans la paroisse. Un orgue polyphone construit en 1911 par le facteur Louis Debierre se trouve au sol, dans le transept gauche. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1969. Pendant la Révolution, la paroisse Saint-Pierre était l'une des quatre paroisses de la ville; en 1790 le curé Pierre Cochard refusa de prêter le serment à la constitution civile du clergé, fut arrêté et interné au séminaire d'Angers le 17 juin 1792, puis déporté le 21 septembre 1792 vers l'Espagne à bord du navire la Didon, après le décret de l'Assemblée du 26 août 1792 ordonnant la déportation des prêtres réfractaires. Le Concordat de 1802 permit le retour des prêtres déportés; François Morigné, ancien curé de la paroisse supprimée de Saint-Gilles en 1791, devint curé de Saint-Pierre et exerça jusqu'à sa mort en 1820; sa tombe est encore visible dans le cimetière Saint-Pierre. L'église conserve également des vitraux et des vues intérieures remarquables, ainsi que son clocher distinctif.
