Église Saint-Pierre de Gaillac dans le Tarn

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

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Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre de Gaillac, située au cœur de la ville dans le Tarn, est un édifice catholique en brique dont l'existence est attestée dès 972, date probable de la construction du premier bâtiment, lorsqu'elle est donnée par l'évêque Frotaire à l'abbaye Saint-Michel de Gaillac. Rapidement placée sous la dépendance des évêques d'Albi, elle est au XIIe siècle cédée au profit de l'hôpital Saint-Pierre et Saint-André devenu commanderie séculière, les commandeurs recevant ensuite plusieurs donations d'églises à la fin du XIIe siècle. L'édifice est largement reconstruit en 1271 dans un style gothique tout en conservant des éléments romans ; les travaux se poursuivent jusqu'au XIVe siècle et la nef est achevée vers 1330 avec l'installation du portail occidental en pierre. Pendant les guerres de Religion, l'église est occupée et utilisée pour des prêches en 1562 puis reprise et à nouveau occupée entre 1568 et 1570 ; elle subit pillages et destructions partielles mais est relevée dès la fin de cette période. En 1701, une voûte s'écroule et est refaite ; au XVIIIe siècle le chœur est remanié dans un style néo-roman. L'édifice est dégradé durant la Révolution, réparé au XIXe siècle, époque à laquelle le décor peint encore visible est réalisé. Après une importante détérioration au XXe siècle entraînant sa fermeture dans les années 1970, de lourdes restaurations permettent la réouverture au culte à partir de 1987. L'église Saint-Pierre est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 26 décembre 1985 et plusieurs de ses objets sont référencés dans la base Palissy.

L'architecture présente une nef unique de quatre travées greffées sur un sanctuaire d'origine romane modifié au XVIIIe siècle ; des chapelles sont intégrées dans de puissants contreforts, ce plan relevant du premier âge du gothique méridional. Des permanences romanes subsistent, notamment des baies en plein cintre, des modillons sculptés à têtes grimaçantes et des chapiteaux ornés de têtes dans la première travée intérieure. L'ensemble des murs est en brique ; seul le portail occidental du XIVe siècle est en pierre. Le clocher polygonal, situé à l'angle sud, conserve cinq cloches, la plus grosse datant de 1499 et provenant de l'abbaye de Candeil.

Parmi les éléments remarquables figurent le retable de la deuxième chapelle sud dit « Retable de St-Pierre », composé de trois compartiments encadrés par panneaux et deux colonnes torses ornées de pampres, avec une niche centrale abritant une Vierge à l'Enfant et, dans les compartiments latéraux, deux toiles signées et datées « Marini 1811 » représentant La Sainte Famille et le Miracle du tablier de sainte Germaine de Pibrac. L'orgue dit Maucourt, dont la facture initiale remonte au XVIIe siècle, a été remanié au XVIIIe siècle, reconstruit en 1823 par Clavel d'Albi, transformé en 1862 par Thiébaut Maucourt puis restauré par la maison Puget avec modernisations, et enfin restauré de nouveau en 1993 par Laval-Thivolle et Pierre Chéron ; il a été inauguré par Philippe Lefebvre. L'église abrite également la châsse de sainte Émilie de Vialar, offerte par le couvent des sœurs de Saint-Joseph-de-l'Apparition de Marseille, ainsi que le tableau Les anges adorant la Croix par Jean-Baptiste Despax.

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