Église Saint-Pierre de Jaux dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Pierre de Jaux

  • Chemin de la Fontaine Saint-Pierre
  • 60880 Jaux
Église Saint-Pierre de Jaux
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 7 avril 1921

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église Saint‑Pierre de Jaux, dans l'Oise, est une église catholique paroissiale classée monument historique par arrêté du 7 avril 1921. L'édifice associe deux parties contrastées : une courte nef de deux travées avec bas‑côtés et un vaste chœur‑halle gothique flamboyant de trois fois trois travées au chevet plat. Le clocher roman, élevé au-dessus de la première travée du chœur et correspondant à l'ancienne croisée du transept, remonte à la première moitié du XIIe siècle et a été mutilé. La façade occidentale et le mur du bas‑côté sud sont probablement romans, tandis que l'intérieur de la nef présente des élévations et des détails d'esprit flamboyant. La nef n'a jamais été voûtée ; elle reste inachevée, très sombre et dépourvue de fenêtres latérales, ce qui explique son usage limité à quelques portails, à la sacristie aménagée dans le bas‑côté nord et aux fonts baptismaux du bas‑côté sud. Les parties orientales, rebâties à partir du début du XVIe siècle, forment un espace homogène de trois vaisseaux parallèles voûtés à la même hauteur, marqués par une architecture flamboyante et une certaine variété dans la forme des piliers. Les piles du clocher ont été reprises en sous‑œuvre lors de ces campagnes de reconstruction, de sorte que l'édifice présente un mélange d'éléments romans et flamboyants. Les larges fenêtres de la dernière travée offrent un remplage élégant, mais les trois baies du chevet sont aujourd'hui bouchées ; les fenêtres latérales conservent des fragments de vitraux datés de 1541, fortement restaurés pour les plus intéressants. La poutre de gloire enchâssée dans les piles orientales constitue l'élément mobilier le plus remarquable de l'église. Selon des spécialistes, la poutre et la figure du Christ seraient du XVIe siècle, tandis que les statues de la Vierge de douleur et de saint Jean ont été sujettes à des datations divergentes et peuvent être plus récentes. La poutre en chêne sculpté mesure 430 cm de large et comporte treize bas‑reliefs représentant le Christ entouré des douze apôtres ; la croix mesure 400 cm de haut sur 150 cm de large et les statues de la Vierge et de saint Jean font 120 cm. Plusieurs apôtres sont identifiables par leurs attributs, tels que la clé pour saint Pierre, le calice pour saint Jean, la croix en X pour saint André, l'épée pour saint Paul, la scie pour saint Simon ou le bourdon et la panetière pour saint Jacques le Majeur. Le mobilier comprend aussi des retables et tableaux probablement issus du Carmel de Compiègne : le retable du maître‑autel encadre un grand tableau de l'Annonciation attribué au XVIIIe siècle, très dégradé, et un tabernacle baroque d'une richesse sculpturale notable ; le retable de la Vierge, de style Louis XV, abrite une Vierge à l'Enfant et deux tableaux de dévotion qui, avec d'autres éléments, évoquent la mémoire des seize bienheureuses carmélites de Compiègne. Un retable analogue orne le collatéral sud, où un grand tableau probablement du XIXe siècle représente saint Nicolas. Les fragments de vitraux classés proviennent des tympans de plusieurs baies des collatéraux du chœur ; l'Inventaire situe ces verrières au premier quart du XVIe siècle, alors que la date 1541 figurait autrefois sur des fragments. Les sujets conservés montrent notamment Dieu le Père, le Christ ressuscité, des anges musiciens et divers saints identifiables comme sainte Agathe, saint Éloi, saint Fiacre, saint Jean‑Baptiste et sainte Marie‑Madeleine. Outre la poutre de gloire et les vitraux classés, la cloche de la paroisse est protégée au titre des objets : elle date de 1753, est en bronze et porte les noms des fondeurs J. Dormoy et N. Antoine. L'église occupe une place dégagée dans le village‑rue de Jaux, près de la rive droite de l'Oise, sur la rue Charles‑Ladame/rue de la République (RD13) ; le chevet donne sur la rue, le côté sud borde un parking et l'école, et le côté nord ouvre sur le parvis de la mairie, ce qui permet de faire le tour de l'édifice. Les origines de l'église actuelle remontent à la première moitié du XIIe siècle, époque de la construction de la nef et du clocher, et la paroisse dépendait de l'abbaye Saint‑Corneille de Compiègne et, sous l'Ancien Régime, du doyenné de Coudun, de l'archidiaconé de Breteuil et du diocèse de Beauvais. Les études sont limitées et aucun sondage archéologique n'a encore restitué le plan roman primitif, mais la position du clocher et l'existence de bas‑côtés médiévaux suggèrent qu'il s'agissait d'un clocher central servant de croisée de transept. Des remaniements ont été avancés pour le XIIIe siècle et la reconstruction du transept suivie de l'édification du chœur‑halle à partir du début du XVIe siècle est interprétée comme une conséquence des destructions subies pendant la Guerre de Cent Ans, la fin des travaux étant attestée par une inscription lue sur des vitraux au XIXe siècle. Sur le plan architectural, le chœur‑halle de neuf travées se distingue par la régularité de sa taille de pierre, la diversité des supports — dont des piliers ondulés à huit ressauts — et par des voûtes et doubleaux aux profils caractéristiques du gothique flamboyant régional. La nef, malgré une toiture basse qui donne à l'ouest une silhouette trapue, atteint en fait la même hauteur que le chœur et conserve des départs d'ogives et de doubleaux qui témoignent d'un projet de voûtement jamais achevé. Plusieurs éléments secondaires complètent le mobilier : une chaire à prêcher datée de 1687, une statuette de saint Nicolas, un bénitier sculpté près du portail nord, une vitrine présentant le vase et le bouquet de la confrérie des archers, ainsi que divers tableaux et statues d'origine multiple.

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