Église Saint-Pierre de Joyeuse en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Pierre de Joyeuse

  • Rue Sainte-Anne
  • 07260 Joyeuse
Église Saint-Pierre de Joyeuse
Église Saint-Pierre de Joyeuse
Église Saint-Pierre de Joyeuse
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Église Saint-Pierre de Joyeuse
Église Saint-Pierre de Joyeuse
Crédit photo : Raymond Sénèque. - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1111
Don à Cluny
XIIIe siècle
Annexe du prieuré
1617
Installation des Oratoriens
1620
Affranchissement de Rosières
1669-1674
Construction de la nef
1676
Achèvement de la façade
1842
Restauration par Mathon
1849
Installation du maître-autel
1912
Construction du clocher
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. AH 262) : inscription par arrêté du 19 avril 1988

Personnages clés

Duchesse de Joyeuse Mécène ayant affranchi l'église de la tutelle de Rosières en 1620.
Curé Mathon Responsable de la restauration de l'église en 1842 et de l'installation du maître-autel.
Guillaume V de Joyeuse Évêque d'Aleth décédé en 1540, inhumé dans l'église.
Guillaume de Joyeuse Évêque d'Alet de 1541 à 1554, inhumé dans l'église.
Marie-Amélie Reine ayant offert une pietà à l'église en 1842.
Félix Gabriel Tardy de Montravel Membre de la famille des vicomtes de Montravel, commémoré dans l'église.
Molinari Peintre italien ayant décoré l'église au XIXe siècle.

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

Située à Joyeuse (Ardèche), l'église Saint-Pierre était à l'origine une annexe du prieuré de Rosières, donné à l'abbaye de Cluny en 1111. Elle est dédiée à saint Pierre et saint Paul. Restée annexée au prieuré de Rosières jusqu'au début du XVIIe siècle, l'édifice devient église collégiale avec l'installation des Oratoriens en 1617. En 1620, la duchesse de Joyeuse versa plus de 2 000 livres pour affranchir l'église de la tutelle de Rosières et en confier la gestion aux Oratoriens. Les travaux de reconstruction et d'agrandissement se déroulent au XVIIe siècle : une nouvelle nef est édifiée entre 1669 et 1674 et la façade porte la date de 1676, le couvent des Oratoriens portant lui aussi cette date. La nef associe un vocabulaire classique à des techniques gothiques persistantes, notamment des croisées d'ogives, et huit chapelles ouvertes sur la nef conservent une inspiration gothique ; seule la tribune à balustrade, reposant sur trois arcades, est purement classique. Le chœur gothique constitue la partie la plus ancienne et la chapelle ducale, de style flamboyant, semble vestige d'un édifice antérieur ou d'une chapelle seigneuriale. Ces éléments font de l'église un exemple de la persistance des techniques gothiques au XVIIe siècle. La lenteur des travaux s'explique par la difficulté des chantiers et par une épidémie de peste vers 1629. Les Oratoriens étaient inhumés dans l'église jusqu'au XIXe siècle. En 1842, le curé Mathon procéda à une importante restructuration sur ses fonds personnels : il suréleva la nef en comblant les caveaux, fit transporter les restes des Oratoriens au cimetière du Freyssinnet, fit édifier la chapelle Saint-François-Régis et confia la décoration au peintre italien Molinari. La chapelle Saint-Louis, fondée par les vicomtes de Montravel, porte une plaque en mémoire de Félix Gabriel Tardy de Montravel (1831-1860) et conserve un tableau attribué à Simon Vouet, ramené de Rome par le comte de Montravel, représentant saint Louis à Jérusalem. Le tabernacle en bois, daté du XVIIIe siècle, montre l'image du pélican, symbole de l'amour paternel. La chapelle ducale, dite Notre-Dame-de-la-Pitié, abrite le tombeau de Guillaume V de Joyeuse, évêque d'Aleth décédé en 1540, et celui de son successeur Guillaume de Joyeuse (évêque d'Alet de 1541 à 1554) ; la dalle funéraire reste visible au pied de l'autel. La chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, ou des Morts, contient une pietà offerte en 1842 par la reine Marie-Amélie. L'ancien autel en marbre rose du Languedoc, doré à la feuille et daté du début du XVIIIe siècle, est aujourd'hui dans la chapelle Saint-François-Régis ; il proviendrait de l'abbaye des Chambons, et le tabernacle y est classé au titre des monuments historiques. Le maître-autel en marbre blanc, initialement conçu pour la cathédrale de Pointe-à-Pitre mais resté en France, fut acquis par le curé Mathon et installé lors de la création de l'abside en 1849. Le clocher actuel, érigé en 1912, remplace le toit plat établi en 1793 après l'abattage de la flèche originelle pendant la Révolution. L'église présente trois grandes phases architecturales : des éléments du XIVe-XVe siècle (la chapelle gauche du chœur, la chaire et trois chapelles latérales gauches), la nef de quatre travées et les quatre chapelles de droite datées de 1676, et la chapelle Saint-Régis de la première moitié du XIXe siècle. L'intérieur fut décoré dans le goût sulpicien vers 1840 et restauré de façon plus sobre vers 1965. Une association locale veille à l'entretien et à la restauration de l'édifice, qui bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques et a été inscrit en 1988.

Liens externes