Église Saint-Pierre de Lagrange dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Saint-Pierre de Lagrange

  • Route de l'Église
  • 40240 Lagrange
Crédit photo : Marc AUGER - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. A 256) : inscription par arrêté du 23 décembre 1996

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre, située à Lagrange dans les Landes, est une église romane à chevet plat des XIe et XIIe siècles. Elle dépendait d'un ancien prieuré prémontré dont les bâtiments ont été démolis en 1922-1923. Au XVe siècle, une tour-porche fortifiée a été plaquée contre la façade occidentale. L'édifice a fait l'objet d'études successives, notamment par l'abbé Besselère (1893), M. Romieu (1894), F. Thouvignon (1960 et 1975), M. Marchal (2000) et l'association des Grangers de Saint-Pierre-de-Juliac (2008). Sa fondation est attribuée, à la charnière des XIe et XIIe siècles, à un vicomte de Gabarret; Romieu propose 1192 ou 1104, et les auteurs évoquent Pierre-Roger Ier (mort en 1097) ou son fils Pierre II. Le chevet plat actuel, avec des modillons sculptés, est caractéristique du début du XIIe siècle. Peu de temps après, avant 1130, furent édifiés l'arc triomphal et la nef unique; il ne subsiste aujourd'hui que le mur occidental, l'extrémité est et la partie ouest du mur méridional, le reste ayant été reconstruit à une date indéterminée. L'extrémité est du mur méridional conserve une niche-lavabo ornée de coquilles. Dans la même campagne du deuxième quart du XIIe siècle, le mur oriental du chevet a été doté d'un avant-corps percé d'une baie axiale décorée de billettes et de boules. En 1227, Guillaume II de Moncade donna la dîme de Saint-Pierre aux moines prémontrés de Saint-Jean de La Castelle; ceux-ci s'installèrent dans le prieuré, appelé « grange », et édifièrent ou aménagèrent des bâtiments conventuels adossés au flanc sud de l'église; le nom « grange » désigna à partir du XVIe siècle le village. Les troubles de la guerre de Cent Ans entraînèrent probablement, au tournant des XIVe et XVe siècles, la fortification de l'édifice et la construction d'une puissante tour-clocher. En septembre 1569, les capitaines huguenots Thoiras et Baudignan dévastèrent et brûlèrent l'ensemble conventuel; la cure fut rétablie en 1572 et la maison du prieur reconstruite. Entre 1687 et 1692, sous le priorat de Jean-Augustin de Boubée et grâce au financement de Paule de Bézolles, vicomtesse de Juliac, une campagne de restauration édifia un avant-porche et remania presque entièrement les bâtiments claustraux. Au début du XIXe siècle, une sacristie fut construite au nord du chœur et un bâtiment à étage adossé au flanc nord du massif occidental fut aménagé, devenant mairie-école en 1837. Vendu comme bien national en 1792, le prieuré passa aux familles Tursan d'Espaignet, Verdier de Plaisance et Bergerot avant d'être démoli en 1922-1923 contre l'avis du conseil municipal. Depuis 1959, l'église a fait l'objet de plusieurs campagnes de consolidation et de restauration. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1996.

Liens externes