Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre
L'église Saint‑Pierre de Liverdun, située dans la commune de Liverdun (Meurthe‑et‑Moselle, Grand Est), est un édifice catholique construit au XIIe siècle. Elle occupe le centre de la ville haute, autrefois fortifiée au Moyen Âge ; son portail s'ouvre sur une place où se trouvent également le portail du presbytère et une croix de mission eux aussi classés. L'arrière de l'église, visible depuis la place de la Fontaine, présente des arcades et des maisons classées. Ancienne collégiale, l'église conserve une tour romane surmontée d'un clocher moderne, une nef et des bas‑côtés du XIIe siècle ornés de chapiteaux à crochets. Le transept est également du XIIe siècle ; le chevet a été remanié aux XVIIIe et XIXe siècles. L'édifice abrite le tombeau de saint Euchaire, un gisant de la Renaissance (XVIe siècle) disposé dans un enfeu, ainsi que des tableaux du XVIIIe siècle et d'anciennes peintures murales. L'église a été classée au titre des monuments historiques par arrêté du 25 novembre 1924. Les orgues, commandées en 1846 à Claude Ignace Callinet parce qu'elles étaient en mauvais état, sont aujourd'hui presque en état d'origine et constituent le seul ouvrage de cet facteur en Lorraine. La console comporte un seul clavier manuel et un pédalier droit ; seule la partie instrumentale, toujours en usage, est protégée au titre des objets des monuments historiques depuis 1984. Le portail occidental a été remanié mais des éléments de l'ancienne sculpture demeurent visibles. Le devant d'autel du maître‑autel est une sculpture en pierre locale encadrée d'une moulure profilée et ornée d'une arcature centrale polylobée flanquée de quatre arcatures plus étroites, chacune abritant une figure ; cette œuvre, réalisée après 1853, est classée comme immeuble des monuments historiques depuis 1984. La clôture de chœur, ou grille de communion, du XVIIIe siècle comprend trois portes (dont une à deux vantaux en axe), deux panneaux longs et six panneaux étroits ; tous ces éléments présentent un agencement de volutes autour d'un médaillon ovale en tôle découpée exposant un motif symbolique ; la grille est classée immeuble depuis 1984. Les six chandeliers d'autel et la croix d'autel, en dinanderie de cuivre réargenté avec médaillons redorés, sont protégés au titre des objets depuis 1984. Les bases triangulaires de ces pièces portent des médaillons ovales figurant les bustes du Christ, de la Vierge et des angelots ; la tige en balustre est animée par un petit feuillage en partie inférieure. Plusieurs peintures sur toile sont protégées au titre des objets du patrimoine mobilier : La Vierge remettant la ceinture de l'habit des ermites de Saint‑Augustin à saint Augustin et à sainte Monique (classée le 22 juillet 1983), Le Christ remettant les clefs à saint Pierre (classée le 5 septembre 1984), Saint Pierre ressuscitant Tabitha (classée le 22 juillet 1983) et Sainte Marguerite (classée le 22 juillet 1983). D'autres toiles présentes dans l'église représentent des sujets tels que la Vierge remettant la ceinture, Marie remettant les ceintures, Marguerite et le dragon, et saint Pierre. Des photographies documentent les stalles sculptées, les peintures murales, les orgues, le gisant de saint Euchaire, la grille de chœur et le devant d'autel classé.
