Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre
L'église Saint-Pierre est un édifice roman situé au cœur du village de Menet, dans le nord du Cantal (Auvergne-Rhône-Alpes), en bordure de la route départementale 36. Ancien prieuré dépendant de Saint-Rémy et Saint-Germain de Bort, elle relevait du diocèse de Limoges avant 1317, passa à l'évêché de Clermont lors de la division du diocèse d'Auvergne, puis fut rattachée au diocèse de Saint-Flour en 1790. Le bâtiment remonte au XIIe siècle. La nef conserve des travées et des bas-côtés de cette époque : la première travée est voûtée en berceau, les autres par des demi-berceaux. La croisée du transept est coiffée d'une coupole octogonale percée d'un oculus et surmontée d'une tour-lanterne, type de construction rare en Haute-Auvergne. Les toitures sont couvertes de lauzes et l'abside en cul-de-four est ornée d'une arcature à sept arcs reposant sur des colonnettes. L'ensemble est bâti en pierre volcanique locale, un trachyte gris clair dit pierre de Brocq, avec quelques blocs de brèche brune. Quatre chapelles ont été ajoutées ultérieurement, ainsi qu'une tourelle d'escalier, le clocher et le pignon du portail ; deux de ces chapelles datent de la Renaissance, celles du côté sud étant plus récentes, sans doute du XIXe siècle. La grosse cloche porte la date de 1615. Un porche qui précédait le portail ouest a été démoli au XIXe siècle et remplacé par un pignon découvert percé d'une baie pour une petite cloche ; deux statues en fonte peinte représentant saint Pierre et saint Roch ont été installées sur les colonnes de l'ancien porche et une statue en fonte de la Vierge a été placée sur l'acrotère du pignon, probablement à la suite de la mission de 1870, selon l'inscription. Les chapiteaux et les sculptures, notamment au portail et au chevet, sont bien conservés et constituent des éléments remarquables du décor. En 1965, le clocher, endommagé par la foudre, a été coiffé d'une boule-pinacle en trachyte et un vitrail intitulé Le filet de Saint Pierre, de Théodore Strawinsky, a été ajouté au fond de l'église. Des dégâts importants constatés en 1998 sur la charpente du clocher et sur les toitures et façades ont entraîné des études menées par la Direction régionale des affaires culturelles ; une étude préalable réalisée en 2000 par l'architecte des bâtiments de France a préparé des travaux de restauration des façades et de la toiture conduits de 2009 à 2011. L'édifice est classé dans son intégralité au titre des monuments historiques depuis le 1er septembre 1922.
