Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay

  • 3 Place de l'Église
  • 37210 Parçay-Meslay
Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
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Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
Église Saint-Pierre de Parçay-Meslay
Crédit photo : Duch - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart Xe siècle, XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise, à l'exception de l'abside classée (cad. D 110) : inscription par arrêté du 15 avril 1994 - Abside (cad. D 110) : classement par arrêté du 18 juillet 1996

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église paroissiale Saint‑Pierre se situe au cœur du bourg de Parçay‑Meslay, en Indre‑et‑Loire, implantée sur la place de l'Église et entourée des rues et allées du centre ; le presbytère se trouve au sud et la « Commanderie » au nord. L'édifice, de style roman et bâti en pierres de taille et moellons, dépendait autrefois de l'abbaye de Marmoutier. Il succède à une première église en bois mentionnée à la fin du Xe siècle ; la nef et l'abside actuelles datent du XIe siècle. Le plan est rectangulaire, terminé par une abside semi‑circulaire voûtée en cul‑de‑four. L'accès principal s'effectue par une porte en plein cintre sur le côté sud, refaite au XVIe siècle ; un autre portail existe sur la façade ouest. Après un incendie au XIIe siècle, le mur nord a été reconstruit en avant de la maçonnerie antérieure, ce qui a entraîné une légère asymétrie. Au bas Moyen Âge l'édifice fut partiellement délaissé, puis moines, seigneur et paroissiens menèrent des réparations qui comprirent une restauration minimale du chœur, le remaniement de la nef, la réduction de la charpente et la reprise du pignon ouest ; le mur nord fut repris plus au sud. Une baie nouvelle fut ouverte sur la façade sud au XVIe siècle, une flèche fut élevée près du chœur au XVIIe siècle et une cloche dédiée à sainte Anne fut bénie en 1734. La voûte de l'abside, longtemps masquée par un badigeon, a livré lors de travaux de sacristie dans les années 1920 une fresque romane datée du XIIe siècle. Cette peinture, qui couvre la voûte du cul‑de‑four sur une surface d'environ 23 m², figure un Christ en gloire assis dans une mandorle, entouré du Tétramorphe et de deux anges ; la partie droite est en partie atteinte mais la composition reste lisible. La découverte fut signalée à la Société archéologique de Touraine et Louis‑Joseph Yperman procéda à des interventions de conservation ; la peinture murale a été classée en 1928. L'abside a été inscrite sur l'inventaire des monuments historiques en 1928 puis classée en 1996, et l'ensemble de l'église a été inscrit en 1994. L'architecture intérieure est sobre et sans décor, la nef est lambrissée et soutenue par une charpente d'entraits et poinçons, tandis que plusieurs contreforts renforcent les murs. Sous le dallage de la nef subsistent des sépultures des XVIIe et XVIIIe siècles. Le mobilier ancien comprend un maître‑autel avec retable, un tabernacle en bois, plusieurs statues et des toiles, dont un grand tableau attribué à Johannes Desvergnes représentant la multiplication des pains ; ces œuvres ont fait l'objet de restaurations au début des années 2010. Des ex‑voto et des plaques commémoratives ornent l'intérieur et huit vitraux posés au début des années 1950 ont remplacé des verrières partiellement détruites pendant la Seconde Guerre mondiale. La paroisse a connu des épisodes marquants, notamment l'opposition au recensement des biens en 1906 lors de la crise des inventaires. Au XXe siècle, plusieurs campagnes de restauration ont cherché à préserver la charpente, les vitraux et la fresque, cette dernière ayant été restaurée en 1996‑1997 par Élisabeth Evangelisti. L'ensemble se caractérise par une architecture rurale simple et par la valeur patrimoniale centrée sur la peinture romane de l'abside et sur le lien historique avec Marmoutier.

Liens externes