Église Saint-Pierre de Prades dans les Pyrénées-Orientales

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane Eglise gothique

Église Saint-Pierre de Prades

  • 26-36 Allée Arago
  • 66500 Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Église Saint-Pierre de Prades
Crédit photo : Devisme.alain - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 5 novembre 1948

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre de Prades, située au cœur du Conflent dans les vieux quartiers de la sous-préfecture des Pyrénées-Orientales, occupe un îlot arrondi qui s'ouvre sur la place de la République. Le site dépendait du domaine royal et, selon les actes cités, Charles le Chauve donna la seigneurie à Sunifred qui la transmit à l'abbaye de Lagrasse; la ville et l'église restèrent liées à cette abbaye jusqu'à la Révolution. Une église existait déjà à Prades au IXe siècle; le clocher roman et des vestiges du mur sud et du chevet témoignent d'une reconstruction médiévale entamée au XIIe siècle. Au XVe siècle l'édifice était un prieuré; la croissance de la population conduisit au XVIIe siècle à son agrandissement, la première pierre du nouvel édifice ayant été posée en 1606 et la porte occidentale datée de 1668. Au XVIIIe siècle la forme de l'église fut modifiée par l'adjonction de deux chapelles prolongeant les croisillons, datées de 1735 et 1749. Des arcades provenant du cloître de l'abbaye Saint-Michel-de-Cuxa furent offertes à Prades par l'artiste George Grey Barnard en 1913 et placées contre la façade occidentale. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1948.

La tour de clocher associe un soubassement roman en pierre de taille, percé de fenêtres géminées et rythmé par des bandes lombardes et des dents de scie, et des niveaux supérieurs et une flèche remaniés ultérieurement; d'importantes campagnes de restauration ont été menées jusqu'en 2019, avec la réinstallation d'une grosse cloche. L'église mesure environ 43 mètres de long, 13 mètres de large et 17 mètres de haut; son extérieur présente une façade occidentale sobre, une porte surmontée d'une statue de saint Pierre et un oculus. L'intérieur, d'aspect massif et plutôt sombre en raison de ses rares ouvertures, contraste avec la richesse du décor, du mobilier et des dorures.

L'édifice comprend une nef unique de cinq travées, un transept peu marqué en élévation, un chevet droit un peu plus étroit que la nef et des chapelles rectangulaires aménagées entre les contreforts; au sud du chevet se trouve une chapelle carrée terminée par une abside semi-circulaire, reproduite au nord. L'élévation intérieure se compose de deux niveaux : l'étage bas en pierres de taille ouvre sur les chapelles par des arcades et se termine par un bandeau mouluré, au‑dessus duquel un léger retrait des murs permet une galerie ceinturant la nef et le chevet, bordée d'une balustrade en fer; l'étage supérieur correspond aux voûtes, de structure et de profil gothiques malgré la date tardive de l'édifice. Les voûtes en croisées d'ogives couvrent la nef et les chapelles ; des arcs en anse de panier séparent les travées et des clés de voûte figuratives caractérisent chaque chapelle.

La nef et les chapelles sont décorées de peintures murales signées Léo Polge en 1872, restaurées en 1996 ; la grande peinture occidentale représente L'exaltation de Saint Pierre accompagnée des apôtres et d'anges. Le retable monumental du maître-autel, dit Le triomphe de saint Pierre, a été commandé par les consuls et réalisé par Joseph Sunyer entre 1696 et 1699 ; en bois sculpté, peint et doré, il occupe tout le fond du chœur sur près de 15,5 m de haut et 11,2 m de large et est considéré comme le plus grand retable baroque de France. La composition comprend une statue centrale colossale de saint Pierre, des tableaux et bas-reliefs répartis en registres illustrant la vocation, la remise des clefs, la crucifixion et la libération de Pierre, ainsi que des statues des apôtres, des pères latins et des anges musiciens ; cette œuvre, classée en 1908, a été restaurée en 2012.

Le chœur conserve un sol et une clôture en marbre, la clôture datée de 1731, ainsi qu'un ancien maître-autel en marbre et un tabernacle noir et blanc portant une représentation de la Trinité. Quatorze chapelles latérales abritent retables, tableaux et clés de voûte dédiées à divers saints ; certaines pièces proviennent de Saint‑Michel‑de‑Cuxa et datent du XVIIe au XIXe siècle ; la quatorzième chapelle a été aménagée en 1999 pour accueillir les reliquaires du trésor. La mise au tombeau, attribuée à Joseph Sunyer et datée de la fin du XVIIe siècle, réunit les huit personnages traditionnels et est protégée depuis 2011 par une grille réalisée par le ferronnier d'art M. Nassali.

L'orgue de tribune, construit par Honoré et Antoine Grinda en 1818, possède une console importante et a été restauré en 1960 et 1993 ; la partie instrumentale est classée monument historique depuis 1955 et l'orgue est régulièrement joué dans le cadre du festival Pablo Casals. Le mobilier comprend entre autres une cuve baptismale monolithe en marbre rose provenant de Saint‑Michel‑de‑Cuxa et une chaire à prêcher du XVIIIe siècle classée. Le trésor, accessible depuis la rue de l'Église au pied du clocher et installé dans l'ancien logis du sacristain, rassemble les objets de l'église et un riche ensemble provenant de l'abbaye de Saint‑Michel‑de‑Cuxa : calices, patènes, ostensoirs, crucifix, statues médiévales, vêtements sacerdotaux et de nombreux reliquaires, dont des bustes reliquaires de saint Nazaire et de saint Valentin et un reliquaire de saint Gaudérique refait en 1805 par François Boher. La chapelle des reliques illustre la vie de Pierre Orseolo et expose sa chasse ainsi que d'autres pièces notables conservées dans le trésor.

Liens externes