Église Saint-Pierre de Royan en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Pierre de Royan

  • 3 Rue du Clouzit
  • 17200 Royan
Église Saint-Pierre de Royan
Église Saint-Pierre de Royan
Église Saint-Pierre de Royan
Église Saint-Pierre de Royan
Église Saint-Pierre de Royan
Église Saint-Pierre de Royan
Église Saint-Pierre de Royan
Église Saint-Pierre de Royan
Église Saint-Pierre de Royan
Crédit photo : Cobber17 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Fondation initiale
XIIe siècle
Construction et remaniement
XIIIe siècle
Modifications gothiques
XVIe siècle
Transformation en chapelle
1729
Surélévation du clocher
1928
Classement historique
1945
Bombardement et restauration
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise paroissiale Saint-Pierre : inscription par arrêté du 8 décembre 1928

Personnages clés

Barrelier de Bitry Ingénieur ayant surélevé le clocher en 1729.

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église paroissiale Saint-Pierre de Royan, siège d'une des cinq paroisses catholiques de la ville (Charente‑Maritime), est l'ancien noyau religieux de la cité ; elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1928. Fondée dès le XIe siècle, elle conserve des parties datées du XIIe siècle et des remaniements postérieurs. L'édifice présente une nef unique, un transept et un clocher latéral dont la base est contemporaine de la nef ; la partie supérieure du clocher est moderne. La nef était voûtée en berceau ; on en perçoit encore les amorces. À la croisée du transept, des colonnettes adossées à des pilastres supportaient des arcs doubleaux ; leurs chapiteaux sont décorés de masques et de feuilles d'acanthe, et l'un d'entre eux porte une ornementation inspirée de l'Antiquité romaine. Le chœur actuel occupe l'extrémité d'un espace remanié : l'église primitive s'étendait manifestement au-delà des limites actuelles. Dans l'angle rentrant entre le clocher et la nef se trouve une travée voûtée en berceau brisé qui devait former une absidiole avant le percement de la porte actuelle. Le bras nord‑est du transept a été remanié à la fin du XIIe siècle et divisé en deux travées par des colonnes aux chapiteaux à crochets et à taillons, signes de l'approche du XIIIe siècle ; ces travées furent voûtées au XIIIe siècle sur croisées d'ogives, comme l'attestent les amorces des nervures et les formerets encore visibles. À l'extérieur, quelques corbeaux sculptés marquent l'emplacement d'une corniche aujourd'hui disparue. L'orientation de l'édifice, la disposition des baies de la façade sud‑est et la présence de l'absidiole contre le clocher suggèrent que le sens liturgique a été inversé, le chœur ayant autrefois occupé l'emplacement de la nef actuelle et l'édifice présentant un chevet plat ; cette réorientation paraît liée à la destruction de l'ancienne nef. Le bras sud du transept, bâti sur une crypte servant d'ossuaire, conserve une absidiole rectangulaire et sert de base à un clocher carré de style roman qui fut surhaussé en 1729 par l'ingénieur Barrelier de Bitry afin de servir d'amer. Le bras nord fut encore transformé au XVIe siècle en une chapelle voûtée d'ogives, contrastant avec le reste de l'édifice. Les guerres de Religion entraînèrent l'abattement d'une grande partie de la nef, ainsi que la destruction d'un cloître et d'une partie des bâtiments du prieuré accolés au mur nord ; la nef actuelle ne forme plus qu'une seule travée. Gravement endommagée lors du bombardement de 1945, l'église perdit une partie de ses voûtes ; une campagne de restauration menée lors de la reconstruction de la ville a toutefois permis de préserver l'essentiel. La façade, sobre, date de cette reconstruction et la couverture du clocher a été rétablie en tuiles canal en terre cuite, remplaçant l'état antérieur en ardoise.

Liens externes