Église Saint-Pierre de Roye

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1200

…

1500

1600

…

1900

2000

1184

Première attestation

1535

Reconstruction majeure

1914-1918

Destruction pendant la guerre

1931-1933

Reconstruction et ajout

1956-1957

Restauration des vitraux

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise, à l'exception de la nef et du transept (première travée du choeur) détruits pendant la guerre : classement par arrêté du 20 juillet 1908 et par décret du 18 décembre 1924 - Nef, clocher et transept (cad. AR 231) : classement par arrêté du 29 avril 1997

Personnages clés


Charles Duval	Architecte ayant participé à la reconstruction de l'église.
Emmanuel Gonse	Architecte ayant participé à la reconstruction de l'église.
Raymond Couvègnes	Sculpteur ayant réalisé des sculptures en béton pour l'église.
Raymond Subes	Artiste ayant créé des grilles en ferronnerie et des plaques de cuivre.
Maurice Dhomme	Artiste ayant réalisé des céramiques vernissées pour les autels.
Henri Marret	Peintre ayant réalisé des peintures murales dans l'église.
Jean Hébert-Stevens	Artiste ayant conçu les vitraux de la nef.
Pauline Peugniez	Artiste ayant restauré les vitraux de la nef.
Paul Bony	Artiste ayant créé les vitraux du chœur.
Jean Marais	Acteur ayant servi comme guetteur pendant la Seconde Guerre mondiale.

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre est une église catholique située à Roye, au sud‑est du département de la Somme. Son existence est attestée en 1184. Reconstruite vers 1535, elle fut en grande partie détruite pendant la Première Guerre mondiale. Entre les deux guerres, seul le chœur gothique flamboyant a été conservé et restauré à l'identique, et une verrière a été reconstituée à partir d'éléments épars de vitraux anciens. De 1931 à 1933, les architectes parisiens Charles Duval et Emmanuel Gonse ont ajouté une nef, un transept et un clocher de style et de matériaux contemporains, offrant un exemple original dans la Somme d'association entre chœur flamboyant et parties Art déco ; ces architectes étaient déjà intervenus à Roye pour une école maternelle et ont aussi travaillé à la reconstruction de l'église Saint‑Vaast de Moreuil. L'édifice a été protégé au titre des monuments historiques en 1908, 1924 et 1997. L'église conserve des reliques de saint Florent (précision non fournie) et de saint Antoine Daveluy.

Le clocher, haut de 64 mètres et inspiré de celui de l'église du Raincy, se termine par une flèche de béton surmontée d'une croix et abrite quatre cloches nommées Adolphe, Claire, Henriette et Marguerite. Au début de la Seconde Guerre mondiale, son sommet a servi de poste d'observation pour repérer le passage des avions ; un service de guet y fut organisé, des dessins d'avions figurent sur la rambarde et l'acteur Jean Marais fit partie des guetteurs. La chambrée des militaires était aménagée dans la grande salle au niveau de l'horloge.

La décoration de l'église associe plusieurs réalisations d'artistes : sculptures en béton de Raymond Couvègnes, grilles en ferronnerie et plaques de cuivre repoussé représentant le tétramorphe par Raymond Subes, céramiques vernissées incorporées au ciment des autels par Maurice Dhomme et peintures murales d'Henri Marret. Les vitraux de la nef, conçus par Jean Hébert‑Stevens, furent partiellement détruits en 1940 puis restaurés de 1956 à 1957 par Pauline Peugniez ; les vitraux du chœur sont l'œuvre de Paul Bony, gendre de Jean Hébert‑Stevens.

Un orgue réalisé par la maison Beuchet‑Debierre fut installé en 1933 mais détruit pendant la Seconde Guerre mondiale ; il fut remplacé en 1957 par un instrument de Max Joseph Roethinger, restauré en 1992 par Jean‑Marc Cicchero.