Église Saint-Pierre de Saint-Pol-de-Léon dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Pierre de Saint-Pol-de-Léon

  • Rue du Port
  • 29250 Saint-Pol-de-Léon
Église Saint-Pierre de Saint-Pol-de-Léon
Église Saint-Pierre de Saint-Pol-de-Léon
Église Saint-Pierre de Saint-Pol-de-Léon
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Église Saint-Pierre de Saint-Pol-de-Léon
Église Saint-Pierre de Saint-Pol-de-Léon
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XIVe siècle, 1ère moitié XVe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise, ainsi que le mur d'enceinte du cimetière avec ses ossuaires, son entrée et sa maison de gardien (cad. AM 32 à 35) : inscription par arrêté du 23 juillet 1997

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre, située rue du Port à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), est une ancienne église paroissiale inscrite au titre des monuments historiques en 1997. Elle est attestée à partir de 1497, mais sa construction remonte à la fin du XIVe siècle et à la première moitié du XVe siècle, notamment pour le chœur et le mur sud de la nef. La nef est la partie la plus ancienne, de la fin du XVe siècle ; le bas-côté nord et l'élévation ouest avec clocher datent du XVIIe siècle, tandis que la sacristie appartient au milieu du XIXe siècle. Le clocher primitif du XVe siècle fut détruit en 1772 et la façade ainsi que le clocher ont été reconstruits dans un style baroque par Nicolas Saffray. La tour actuelle, coiffée d'un dôme en forme de cloche, est datée du XVIIIe siècle. La charpente et la couverture ont été refaites en 1875-1876, et la maison de gardien à l'entrée du cimetière a été construite par l'architecte Puyo entre 1875 et 1878. Les vitraux modernes ont été exécutés par Le Bihan en 1974 ; deux verrières appartiennent au marquis de Coëtanscour et une baie, bouchée en 1901, laisse ses meneaux apparents. La nef, composée de huit travées avec bas-côtés, est couverte par une unique toiture basse ; les piliers et les arcs présentent un profil pentagonal comparable à ceux de la chapelle du Kreisker. L'édifice ne s'éclaire que par les fenêtres des bas-côtés et celles de l'abside, toutes à remplages rayonnants ; l'une des fenêtres de l'abside s'amortit en accolade aiguë, rappelant une baie de la façade sud du Kreisker. À l'intérieur, plusieurs enfeus funéraires se juxtaposent, dont l'un porte les armes de la famille Pontantoull, et la chapelle abrite des statues anciennes de la Vierge Mère et de Sainte Madeleine. En 1533, l'église devint le siège de la confrérie des Trépassés, disparitionnée à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle ; elle a aussi servi de lieu de prière pour la maison de retraite des prêtres du diocèse. Le cimetière et son mur d'enceinte, inscrits au patrimoine historique, conservent neuf ossuaires gothiques sur treize d'origine, datés des XVIe et XVIIe siècles, l'un portant la date de 1500 et un autre celle de 1611. Jadis, le cimetière renfermait quatre statues en kersanton et trois chapelles aujourd'hui détruites (Notre-Dame du Confort, Sainte-Catherine, Saint-Nicolas), ainsi que deux oratoires ; à proximité, les chapelles de la Madeleine et de Saint-Jean ont elles aussi disparu. On pouvait encore apercevoir récemment des crânes et des ossements dans les ossuaires, conférant au lieu une physionomie particulière. Le monument aux morts, réalisé en 1919 par le sculpteur René Quillivic et l'architecte Charles Chaussepied, fut le premier monument aux morts de la guerre 1914-1918 dans le Finistère ; il est intégré dans l'enceinte du cimetière avec un ensemble du XIXe siècle composé d'un calvaire et d'un mur semi-circulaire ornés d'un chemin de croix sculpté par Larhantec, les scènes de la Passion étant taillées dans un bloc de kersanton. Les tombes du cimetière, souvent armoriées, restent pour la plupart modestes.

Liens externes