Église Saint-Pierre de Sauveplantade à Rochecolombe en Ardèche

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Pierre de Sauveplantade

  • Sauveplantade
  • 07200 Rochecolombe
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
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Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Église Saint-Pierre de Sauveplantade
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise de Sauveplantade : classement par arrêté du 19 août 1907

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre de Sauveplantade

L'église Saint-Pierre de Sauveplantade est une petite église romane située dans le hameau de Sauveplantade, sur la commune de Rochecolombe en Ardèche, région Auvergne-Rhône-Alpes. Représentative du premier âge roman en Vivarais, elle figure parmi les plus petites églises de la chrétienté. Le toponyme Sauveplantade dérive du latin sylvia plantada, rappelant un passé boisé et exploité. Le site fut occupé à l'époque gallo-romaine et abritait un sanctuaire dédié à Jupiter ; un cippe conservé dans l'église porte l'inscription JOVI OPTIMO MAXIMO LOCUM HUNC LUCIUS VALERIANUS MARTIUS CONSTITUIT ET CONSECRAVIT, indiquant la consécration probable d'un enclos sacré. On a également retrouvé dans l'édifice une colonne à astragale portant la dédicace Divo Aureliano, dédiée posthume à l'empereur Aurélien ; il ne s'agit pas d'une borne milliaire. La voie d'Antonin le Pieux, dite Voie des Helviens, qui reliait Nîmes à Alba, passait à proximité et une vingtaine de ses bornes ont été retrouvées dans la région, dont une à Saint-Germain-d'Ardèche ; Sauveplantade pourrait correspondre à la vicaria Silvatensis, une circonscription administrative du Vivarais. Selon la Charta Vielha, liste des biens de l'église épiscopale du Vivarais mise à jour en 950 par l'évêque de Viviers, l'église fut donnée aux évêques de Viviers par Aginus et sa femme Pétronille ; de cette première église subsisteraient un baptistère par immersion et deux colonnes romanes avec chapiteaux. Au XIe siècle, Sauveplantade devint un prieuré bénédictin rattaché à l'abbaye de Cruas. Progressivement, les évêques-comtes de Viviers inféodèrent leurs propriétés à des familles chevaleresques, dont les Vogüé et les Balazuc, qui construisirent des châteaux; la famille de Vogüé s'affirma particulièrement dans le Vivarais. L'insécurité liée à la guerre de Cent Ans poussa les habitants à se regrouper près des châteaux, entraînant le recul du village vers le château de Rochecolombe et en partie son désertement. À partir du XVe siècle, le prieur de Sauveplantade devint commendataire : titulaire du bénéfice, il percevait les revenus et vivait à Cruas, délégant ses fonctions ecclésiastiques à un vicaire perpétuel nommé par l'évêque. L'église a peu souffert des guerres de Religion et de la Révolution; elle a été classée monument historique par arrêté du 19 août 1907. De plan en croix latine, l'édifice, construit en pierres de taille, mesure 8,30 mètres de long sur 3,30 mètres de large et se présente comme un « modèle réduit » d'église bénédictine : nef courte de deux travées, transept ouvrant sur l'abside du chœur et deux absidioles. La croisée du transept est surmontée d'une coupole octogonale montée sur trompes coniques ; cette coupole se prolonge par une cheminée tronconique qui remonte jusqu'au premier étage du clocher. Deux chapiteaux curieux, posés sur les piliers à l'ouest de la croisée, évoquent par leur forme les chapiteaux wisigothiques et mozarabes d'Espagne, comme ceux de San Pedro de la Nave, et proviendraient probablement de la première église. Deux membres de la famille de Vogüé, Pierre de Vogüé (vers 1390-1395–1469) et son fils Antoine (mort en 1506), ont été enterrés dans le transept. Propriété de la commune, l'église et la communauté catholique qui la fréquente sont rattachées à la paroisse Sainte Marie de Berg et Coiron et au diocèse de Viviers.

Liens externes