Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre de Sireuil
L'église de Sireuil, située au centre du village de Sireuil dans la commune des Eyzies (Dordogne, Nouvelle‑Aquitaine), est connue sous plusieurs vocables. Elle est placée sous le patronage de saint Marcel dans des documents anciens, mais des mentions historiques l'appellent aussi Saint‑Pierre et la base Mérimée la dénomme Saint‑Martin. Le lieu apparaît sous le nom de Sireulh dans un pouillé du XIIIe siècle. Aux XIIIe et XIVe siècles, l'église dépendait de l'archiprêtré de Saint‑André d'Allas et relevait directement de l'évêque. Elle a probablement subi des dégâts lors de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion. L'édifice comprend une nef unique, un avant‑chœur et un chœur roman se terminant par une abside polygonale. L'avant‑chœur est couvert d'une coupole sur pendentifs, datée du premier tiers du XIIe siècle, soutenue par quatre grands arcs brisés retombant sur des colonnes engagées et des piédroits ; la coupole, de 4,20 m de diamètre, repose sur un bandeau chanfreiné et est éclairée par une baie au sud. Un clocher carré s'élève au‑dessus de l'avant‑chœur, épaulé de quatre importants contreforts d'angle, la vis d'accès étant placée dans le contrefort sud‑ouest. Le portail, de style limousin, est daté du XIIIe siècle. Une petite chapelle nord, voûtée en berceau brisé et éclairée par un oculus, a été ajoutée au XVIIe siècle, et la nef a été lambrissée au même siècle sur des murs plus anciens. Le clocher a été découronné à une époque indéterminée et, selon les sources, la partie haute a été relevée aux XVIIe et XVIIIe siècles ; en 1732 l'intendant de la généralité de Bordeaux demanda un devis de réparation, lequel fut établi en 1733 pour réparer une importante brèche de maçonnerie et la vis du clocher. Des restaurations ont ensuite été menées en 1849, puis de 1901 à 1905 par l'architecte Crouzelou. Les toitures de la nef et du clocher ont été restaurées en 1977‑1978 puis en 1980, d'autres travaux ont eu lieu en 1988 et les interventions ont été déclarées terminées en 1990. À partir de 2006, grâce à un don et à la participation de la commune, des travaux ont porté sur la réfection du sol, la mise aux normes de l'installation électrique, la réparation d'un escalier en marbre et la restauration de la tribune avec une rambarde refaite à l'identique ainsi que des bancs. L'église est classée au titre des monuments historiques depuis le 25 avril 1974. Le chœur est voûté en berceau puis se poursuit sans transition par une voûte en arc‑de‑cloître ; il est éclairé par cinq baies sous des arcs d'applique retombant sur des colonnettes, et ses angles sont renforcés par des contreforts extérieurs. L'ensemble est limité à l'ouest par un bâtiment construit au‑dessus d'un passage voûté. Le vitrail de l'abside, intitulé Sancta Dei Genetrix, a été réalisé en 1875 par Jean Besseyrias, peintre verrier de Périgueux, et restauré en 2002 par Aletta Bakker van der Have.