Église Saint-Pierre de Taden en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Pierre de Taden

  • l'Église
  • 22100 Taden
Église Saint-Pierre de Taden
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Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

L'église en totalité (cad. D 489) : inscription par arrêté du 15 mars 2012

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'église Saint-Pierre de Taden, dans les Côtes-d'Armor (Bretagne), est un petit édifice d'orientation liturgique dont la construction remonte au XIVe siècle et qui a été profondément modifié aux XIXe et XXe siècles. Le bâtiment se compose d'un unique vaisseau à plan très allongé, d'un chevet plat et de deux chapelles latérales bordant le chœur ; un porche précède l'entrée et la nef est surmontée d'un clocher à flèche octogonale. Les baies sont équipées de vitraux contemporains et l'intérieur se caractérise par une grande simplicité. Des sondages réalisés en 2003 puis la dépose du retable ont mis au jour des décors peints de grande qualité, couvrant une chronologie allant du XIVe au XVIIIe siècle. Une bulle papale de 1387 atteste qu'une chapelle y fut édifiée pour Geffroy de Quédillac en l'honneur de la Vierge, de saint Christophe et de sainte Catherine ; plusieurs baies de la nef et des chapelles latérales sont attribuables à cette campagne de la fin du XIVe siècle. La porte ouest de la chapelle sud, avec son linteau droit aux angles arrondis, renvoie à des modèles remarquables du début du XVe siècle. D'importants travaux au XVe siècle ont notamment conduit à l'installation d'une charpente lambrissée qui a masqué un décor peint antérieur placé au sommet du chevet. Les rampants très ornés du pignon de la chapelle sud — feuilles retournées, petits personnages et animaux — correspondent à une phase décorative de la première moitié du XVIe siècle et s'inscrivent dans la tradition des gables de la région. Une sacristie a été ajoutée contre la chapelle nord au XVIIe siècle. Les armoiries de Raoul Marot, acquéreur des seigneuries de la Garaye et de Taden au début du XVIIe siècle et titré ensuite vicomte puis comte, figurent dans l'embrasure intérieure d'une fenêtre de la nef et sur une pierre de la façade ouest ; sa pierre tombale et celle de son épouse se trouvent dans l'ancien enclos paroissial. Après des saccages lors de la Révolution l'édifice a fait l'objet de restaurations tout au long du XIXe siècle, dont l'ouverture de nouvelles baies dans la nef entre 1873 et 1880 sous la direction de Théophile Adam, et d'une restauration générale de l'architecture et du mobilier en 2017 coordonnée par l'architecte Frédérique Le Bec. Au-dessus de la charpente du chœur a été récemment mise au jour une peinture murale du XIVe siècle représentant le Christ auréolé d'un nimbe crucifère, les bras levés, accompagnée d'un chandelier d'autel à trois branches et d'autres signes sur fond blanc ; cette représentation exceptionnelle a pu être liée à une scène du Jugement dernier. D'autres vestiges peints apparaissent autour de la baie : un petit personnage bouclé et souriant, des faux appareillages, une moucheture d'hermines et des motifs de fleurs de lys, ainsi que deux litres seigneuriales peintes à des époques différentes. Les armoiries peintes comportent, d'un côté, celles des Ferré et, de l'autre, celles des Quédillac ; le contrat de mariage de 1512 entre Catherine de Quédillac et Bertrand Férré permet de situer une partie du décor dans la première moitié du XVIe siècle. Enfin, un décor d'accompagnement du retable, réalisé à la fin du XIXe siècle par D. Lavenant, complète l'ensemble des peintures découvertes. L'église Saint-Pierre est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 15 mars 2012.

Liens externes