Église Saint-Pierre de Thaon dans le Calvados

Patrimoine classé Patrimoine religieux Art préroman Eglise romane

Église Saint-Pierre de Thaon

  • La Vallée
  • 14610 Thaon
Église Saint-Pierre de Thaon
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Église Saint-Pierre de Thaon
Crédit photo : Karldupart - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIe siècle, XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (ancienne) : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre

L'ancienne église paroissiale Saint-Pierre de Thaon se situe à l'écart du bourg de Thaon, au fond de la vallée de la Mue, dans le département du Calvados en Normandie. Construite aux XIe et XIIe siècles, elle constitue un bel exemple de l'architecture romane normande et est classée au titre des monuments historiques en 1840. La première mention de l'église figure dans une bulle du pape Eugène III et dans une charte de l'évêque de Bayeux, Henry, en 1147. Au XIIIe siècle, les baies du mur sud du chœur ont été agrandies pour apporter davantage de lumière. À la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle, les deux bas-côtés ont été supprimés et les grandes arcades bouchées avec des pierres de récupération ; en 1729 une sacristie a été ajoutée derrière le chevet. Des travaux d'entretien importants sont attestés par une date inscrite au-dessus du portail occidental, pour les années 1771-1772. Transformée en atelier de salpêtrerie à partir de 1792, l'église cessa cette activité en 1796 et fut de nouveau affectée au culte en 1803, avant d'être désaffectée en 1840 au profit d'un nouvel édifice. Une campagne de restauration menée par l'architecte des Monuments historiques Léon Bénouville a eu lieu entre 1896 et 1901, suivie de sondages archéologiques au cours de la première moitié du XXe siècle. Une nouvelle restauration a été engagée en 1971-1972, puis des travaux d'urgence ont été réalisés sur le clocher en 1994 ; la même année a été créée l'Association des Amis de la Vieille Église de Thaon, reconnue d'utilité publique. Depuis 1998, une étude archéologique exhaustive dirigée par l'archéologue François Delahaye, en collaboration avec l'anthropologue Cécile Niel, associe analyse des élévations et fouille intégrale de l'édifice ; ce chantier a notamment livré de nombreux ossements, certains présentant des traces de maladies utiles aux études paléopathologiques. Le site révèle des traces de plusieurs édifices cultuels antérieurs : des sarcophages du VIIe siècle, une église du haut Moyen Âge, une église pré-romane des IXe–Xe siècles, une première église romane de la fin du XIe siècle et une seconde vers 1130–1150. Dans son état actuel, l'édifice comprend une tour à deux étages, vestige d'un premier édifice roman du second demi-siècle du XIe siècle, un chœur rectangulaire de deux travées mesurant 9 m sur 5,50 m, et une nef à cinq travées de 15,50 m sur 6,50 m, construits à la fin du premier tiers du XIIe siècle ; la nef possédait à l'origine deux bas-côtés aujourd'hui disparus. À l'extérieur, la nef présente des murs sans moulures apparentes mais, à l'intérieur, ceux-ci sont ornés d'un motif en relief en zigzags. La façade ouest conserve un portail roman, un registre d'arcatures et des arcatures plus petites au niveau du pignon ; de petits arcs cintrés unissent les modillons de la corniche et les pierres sont taillées pour former des sortes de moulures hachées, ornement rare sur les murs pleins mais fréquent sur les corniches. Le chœur a été altéré par des percements ; ses murs latéraux montrent un premier ordre d'arcatures surmonté d'un autre rang orné de zigzags, et le chevet présente une ordonnance analogue avec de plus petites arcatures sur le fronton. Les deux pignons sont couronnés de croix de pierre encadrées dans un cercle. La tour-clocher, primitivement érigée sur le porche, a conservé une pyramide trapue ; son clocher témoigne encore des traditions défensives des tours primitives. L'escalier, pris au rez-de-chaussée dans l'épaisseur d'une des piles, reprend son parcours au premier étage le long de la pile opposée, interrompant ainsi la circulation, et un retrait au-dessus du rez-de-chaussée forme une sorte de chemin de ronde qui pouvait primitivement être muni d'un parapet, comme l'illustrent la superposition des plans du rez-de-chaussée et de l'étage. L'ensemble de l'édifice est protégé au titre des monuments historiques depuis 1840, la protection portant notamment sur le site avec le chevet et la façade sud, la façade sud avec la trace des arcades de la nef, le portail roman de la façade ouest, la tour avec ses modillons et arcades, et l'intérieur de la nef comprenant le départ de l'escalier de la tour.

Liens externes