Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre
L'église Saint-Vincent de Varen est un édifice roman situé dans le département de Tarn-et-Garonne. Le prieuré bénédictin de Varen, mentionné dans un acte de 972, ne fut rattaché que tardivement à l'abbaye d'Aurillac. Les moines reconstruisirent l'église à la fin du XIe siècle, sans doute sur l'emplacement d'un édifice antérieur dont subsistent deux arcades aveugles. La façade de l'église a servi au système défensif de la ville en faisant office de mur d'enceinte. L'ancien portail, qui communiquait avec le bourg par le chevet, fut muré au XVIe siècle ; il en reste deux chapiteaux archaïques représentant saint Michel terrassant le dragon et Samson ouvrant la gueule du lion. Une porte latérale fut percée en 1758 et la porte principale en 1802, après la disparition des fossés. En raison de son mauvais état, l'édifice fut interdit en 1743 et démoli en 1812 ; des chapiteaux sculptés ont été remployés dans l'ancienne église prieurale et dans une demeure privée de Varen. L'ensemble est surmonté d'un clocher sobre de plan carré placé au-dessus du chevet plat, flanqué de deux absidioles semi-circulaires. Le bas-côté droit, épaulé par d'imposants arcs-boutants, présente de nombreuses baies. La nef, de style roman très pur, est une longue vaisseau aveugle de neuf travées séparées des bas-côtés par des piles carrées. Le chœur est orné de chapiteaux aux motifs végétaux, d'entrelacs, d'animaux affrontés et de chérubins encadrant l'arbre de vie, et il conserve des stalles du XVIIe siècle. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1846.