Église Saint-Pierre-ès-Liens de Gigouzac dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Pierre-ès-Liens de Gigouzac

  • Les Devezes
  • 46150 Gigouzac
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. AB 121) : inscription par arrêté du 14 juin 1972

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-ès-Liens

L'église Saint-Pierre-ès-Liens de Gigouzac (Lot) est connue depuis 1153 et a d'abord servi de chapelle au château des Stéphani ; la paroisse appartenait au chapitre du Vigan au moins depuis cette date. Raymont Stéphani, seigneur de Gigouzac, l'aurait donnée au monastère du Vigan. La tour et une partie de la nef remontent au XIIe siècle ; l'abside de plan carré a été ajoutée à la fin du XIIIe siècle et une porte a été percée à la base de la tour. Au XIVe siècle, le chevet primitif, probablement plat, fut remplacé par l'actuel dont les voûtes d'ogives retombent sur des culs-de-lampe historiés. Les Stéphani de Valon fondèrent une chapellenie dans l'église au début du XIVe siècle ; Bernard Stéphani la réorganisa et l'enrichit en 1348, en augmentant le nombre de chapelains. Entre la nef et les chapelles, contre le mur sud, se trouve l'enfeu de la famille de Valon de Gigouzac, refait au XIXe siècle. La guerre de Cent Ans entraîna plusieurs sièges et pillages du bourg, provoquant ruines et appauvrissement des habitants et des seigneurs. À la suite de ces troubles, la chapellenie fut fusionnée avec le collège des prêtres obituaires en 1450 ; la seigneurie passa ensuite entre différentes familles — Valon, Du Bousquet, Filhol, d'Arnis — puis, en 1750, par mariage, à Antoine Vidal de Lapize, seigneur de La Pannonie. Après la guerre de Cent Ans, Jacques de Valon fit restaurer la voûte du chœur. Au XVIIe siècle l'église fut agrandie par l'ajout d'un bas-côté au nord et la tour reçut un étage formant clocher. La nef fut recouverte au XIXe siècle de fausses voûtes d'arêtes et, lors de travaux d'appropriation en 1895, on observa momentanément des litres funéraires aux armes du Bousquet et des d'Arnis. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 14 juin 1972. Le mobilier comprend notamment un retable en noyer du XVIIe siècle attribué aux ateliers de la famille Tournié.

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