Église Saint-Pierre-ès-Liens de Médis en Charente-Maritime

Patrimoine classé Art roman saintongeais Eglise gothique Eglise néo-gothique

Église Saint-Pierre-ès-Liens de Médis

  • 5-7 Rue Traversière
  • 17600 Médis
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Médis
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Médis
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Médis
Crédit photo : Cobber17 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 13 janvier 1946

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-ès-Liens

L'église Saint-Pierre-ès-Liens, église paroissiale de Médis (Charente-Maritime) dans le diocèse de La Rochelle et Saintes, est classée au titre des monuments historiques depuis le 13 janvier 1946. D'origine priorale, elle est citée dans un cartulaire de 1098 et les travées occidentales et la façade, de style roman saintongeais, furent achevées en 1103; la nomination du vicariat perpétuel relevait du prieur de l'abbaye Saint-Eutrope de Saintes. Massif et hétéroclite, l'édifice a conservé des vestiges du XIIe siècle et présente des remaniements effectués aux XVIIe et XIXe siècles. De plan en croix latine, il se compose d'une nef, d'un transept et d'un chœur à chevet plat; la croisée du transept accueillait autrefois un clocher de base carrée. La nef, de structure romane, était voûtée en plein cintre sur doubleaux en pierre, avec une couverture en briques creuses et plâtre; le chœur, légèrement surhaussé, est divisé en deux travées voûtées sur croisée d'ogives retombant sur des chapiteaux. Le mur oriental comporte une grande fenêtre à meneaux du XVe siècle, et le chœur repose sur une crypte sous la dernière travée, couverte d'une voûte en arc brisé et éclairée par une petite fenêtre au sud; l'accès s'effectue par la façade nord via un emmarchement extérieur de plan circulaire. Un escalier à vis, dans l'angle de la nef et du croisillon nord, desservait l'ancien clocher. La façade occidentale conserve un riche décor sculpté : un portail central à archivolte à quatre voussures retombant sur des colonnettes, flanqué d'arcatures aveugles aux archivoltes sculptées, une frise sculptée traversant l'arcature et, au premier étage, une fenêtre centrale entourée de nouvelles arcatures; un cordon couronne la façade et un pignon sommé d'un clocheton la domine. Les décors associent motifs végétaux (palmettes, roses, entrelacs), motifs géométriques (damiers) et figures animales issues du bestiaire médiéval. Une première campagne de restauration est engagée en 1836 avec une aide ministérielle pour les urgences, puis les travaux de restauration proprement dits débutent en 1858, entraînant la reconstruction de la nef et de la façade; en 1861 le clocher carré de la croisée est abattu et remplacé par un pignon et un clocheton, décision contestée par le curé Lacurie. L'édifice a subi d'importants dommages au cours des guerres : en 1548 les cloches furent confisquées lors de la répression de la jacquerie des Pitauds, et au XVIe siècle l'église fut fortement endommagée au point que la messe cessa en 1563 et que la cure fut démolie en 1565. Après une reconstruction économique au XVIIe siècle, l'édifice menaça à nouveau ruine au XVIIIe siècle; la nef fut parfois abandonnée et interdite d'usage comme dépôt seulement en 1849. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des bombes percèrent les voûtes de la nef et du croisillon nord et la plupart des vitraux furent brisés, obligeant à célébrer les offices dans la crypte jusqu'en 1946; une nouvelle campagne de restauration se poursuivit jusqu'en 1950. Enfin, une subvention municipale votée en 1986 a permis de financer des réparations de toiture. L'église témoigne, par son architecture et ses décors, des diverses phases de son histoire religieuse et constructive.

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