Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-ès-Liens
L’église Saint-Pierre-ès-Liens se situe à Montignac-Lascaux, dans le département de la Dordogne. Ses origines remontent probablement à une première église édifiée entre les Ve et VIIe siècles en bordure de la Vézère, attestée par des textes du XIe siècle et liée à l’évangélisation du diocèse. À la création du diocèse de Sarlat, en 1317, elle devient le chef-lieu de l’archiprêtré de Montignac, mais la construction de l’église Sainte-Marie dans le bourg conduira à sa marginalisation au XVIIIe siècle. Elle est encore mentionnée en 1696, puis supplantée en 1730 par Sainte-Marie comme église paroissiale ; elle figure sur un plan vers 1750 sans les bras du transept, sert de carrière de pierres à partir de 1766 et disparaît du cadastre de 1813, un calvaire étant érigé sur son emplacement en 1932. La confrérie des Pénitents blancs est attestée en 1624 et une chapelle dotée d’un clocher est construite vers 1689 ; cette chapelle change plusieurs fois de fonction au XIXe siècle — elle est mentionnée comme simple maison en 1813, théâtre en 1835 et salle de catéchisme en 1892 — puis elle est détruite pour permettre la construction de la nouvelle église Saint-Pierre vers 1895. L’ancienne église, menaçant ruine, est démolie en 1892 à l’exception du clocher. La reconstruction de l’édifice est conduite sur les plans de l’architecte Jules Mandin et s’achève en 1897, le clocher restant inachevé par manque de fonds. La tour-clocher actuelle est réalisée par l’architecte Paul Cocula après une souscription, les travaux se déroulant de 1933 à 1939. Le clocher, daté du XIVe siècle, est inscrit au titre des monuments historiques le 23 novembre 1942 ; l’ancien clocher est cependant détruit en 1966. Depuis le 1er mars 2025, l’église dispose d’un orgue de chœur à tuyaux du facteur Guerrier (deux claviers de 56 notes, cinq jeux et un pédalier de 30 notes) ; sa bénédiction et son éveil ont eu lieu le 3 août, avec, dans l’après-midi, un concert d’Éric Lebrun et Marie-Ange Leurent.
