Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-ès-Liens
Au VIIe siècle, l'abbaye de Ferrières fonda l'église, qui desservait alors un prieuré. À la fin du XIe siècle, le don par le pape au seigneur local de reliques de saint Pierre provoqua la construction d'un édifice neuf, réalisé en remployant des matériaux de l'église antérieure. Vers 1120, la reconstruction est achevée ; de cette période subsistent le soubassement et les premier et second niveaux du clocher. Après la guerre de Cent Ans et jusqu'au début du XVIe siècle, la nef est reconstruite et dotée d'un portail occidental de style flamboyant. Conçue à l'origine pour être voûtée, la nef reçut finalement une simple charpente lambrissée avec poinçons et entraits apparents, tandis que les bas-côtés restèrent initialement inachevés. Une troisième campagne de travaux intervient en 1765 : lors de l'installation d'un retable en marbre, le chevet roman plat est remplacé par un mur-pignon aveugle, et les arcades romanes des chapelles latérales, l'arc triomphal et les baies de la nef sont agrandis. Un porche occidental est construit, mutilant alors le portail flamboyant. En 1862, des voûtes en briques et plâtre sont lancées sur les arrachements des nervures en pierre laissés en attente, et les bas-côtés primitivement charpentés adoptent le même type de voûtement. Ce voûtement repose, du côté des murs-gouttereaux, sur des culs-de-lampe moulurés à décor de feuillages et de personnages, et, du côté de la nef, sur des culs-de-lampe sculptés du début du XVIe siècle représentant les péchés capitaux. En 1884, la démolition du porche est décidée.