Eglise Saint-Pierre-ès-Liens en Haute-Vienne

Eglise Saint-Pierre-ès-Liens

  • 87210 au Dorat
Eglise Saint-Pierre-ès-Liens
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Crédit photo : Jochen Jahnke 11:28, 26. Jan. 2010 (CET) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1846

Origine et histoire

La collégiale Saint-Pierre-ès-Liens, dite aussi collégiale Saint-Pierre, se situe au Dorat en Haute-Vienne, à 12 km au nord de Bellac et 76 km au sud‑est de Poitiers. Imposante église romane en granite gris, elle mesure 77 mètres de long et 39 mètres au transept ; sa construction a débuté au XIIe siècle et elle fut fortifiée au XVe siècle, ce qui lui confère son aspect massif. Classée monument historique en 1846, elle présente un plan en croix latine et une silhouette dominée par plusieurs clochers et clochetons.

Selon la tradition, un oratoire aurait été élevé près de Civaux par Clovis pour commémorer une victoire, ce qui pourrait expliquer la date de 501 gravée sur le tympan du portail principal. L'oratoire devint abbaye, détruite en 866 par les Normands puis restaurée en 987 par Boson, comte de la Marche, qui y institua des chanoines réguliers ; la tradition attribue à Drutus Mortemard, second abbé revenu d'un pèlerinage en Terre sainte, la construction de l'église actuelle. Au cours du Moyen Âge, l'édifice connut plusieurs incendies et conflits : en 1013 un incendie provoqué par des habitants de Magnac‑Laval, en 1080 un nouveau sinistre, et des tensions en 1107 entre le chapitre et la comtesse Almodis ; en 1112 les chanoines entreprirent d'importants travaux. Le 27 janvier 1130 les reliques de saint Israël et de saint Théobald furent élevées et déposées dans la collégiale, puis placées dans la crypte dans deux tombeaux en granit réalisés par le tailleur de pierre Legros, tandis que le chœur et la crypte étaient consacrés. Jusqu'en 1170 des campagnes successives édifièrent la nef, la façade et le clocher du transept ; en janvier 1482 le roi Louis XI confirma la protection royale et les privilèges de l'église. En 1659, par ordonnance de l'évêque de Limoges Monseigneur de La Fayette, les ostensions du Dorat furent intégrées aux ostensions limousines septennales ; elles ne furent suspendues qu'une fois en 1799.

L'édifice adopte le plan en croix latine avec un transept de la même largeur que la nef ; le chœur est fermé par une colonnade circulaire autour de laquelle s'articulent les collatéraux et trois chapelles rayonnantes de plan circulaire. Deux chapelles semblables ouvrent à droite et à gauche des bas‑côtés du chœur sur le transept, et la jonction de la nef, des croisillons et du chœur est marquée par quatre pendentifs qui supportent un dôme octogonal surmonté du clocher et de sa flèche. Une autre coupole, au droit de la première arcade de la nef, soutient le clocher sur la façade principale ; en plus des deux clochers de façade et de nef, quatre petits clochetons surmontent les escaliers menant au‑dessus des voûtes. Au‑dessus de la chapelle axiale du chevet s'élève une tour fortifiée, peut‑être construite au milieu du XVe siècle, conservant des archères et des échauguettes reposant sur des masques sculptés d'origine romane. Le clocher du transept combine une base en plein cintre formant colonnade, un étage aveugle correspondant à la coupole intérieure et des baies refendues par des colonnettes ; au sommet veille une statue d'ange en cuivre doré du XIIIe siècle. Le portail occidental, polylobé, témoigne d'une influence mozarabe ; l'escalier monumental de douze marches ouvre simultanément sur la nef et le chœur, dont l'axe présente une légère déviation due à une reprise de travaux. La nef, haute de 17 mètres et composée de cinq travées voûtées en berceau brisé, est flanquée de bas‑côtés remarquablement larges et élevés pour la région, rendus possibles par la résistance du granit. La croisée du transept est couverte d'une coupole à tambour ajourée de huit fenêtres ; la tour‑lanterne octogonale culmine à 26,60 mètres et son oculus central à huit pétales laisse pénétrer la lumière liée par une triple moulure limousine. Les chapiteaux, nombreux et historiés, présentent des motifs végétaux, des animaux, des masques et des figures humaines ; ils sont réalisés tant en granit qu'en calcaire blanc et en serpentine verte selon les lieux. La crypte, datée du XIe siècle et dédiée à sainte Anne, se situe sous le chœur et s'ouvre par deux escaliers dans le transept ; elle contient les sarcophages reliquaires de saint Israël et de saint Théobald, une chapelle centrale renforcée par quatre colonnettes et une piscine eucharistique en granit.

Parmi les objets remarquables, la grande cuve baptismale carolingienne en granite rose monolithe, de forme rectangulaire, porte des lions sculptés et un orifice d'évacuation indiquant l'usage pour le baptême par immersion. L'orgue de chœur, dont la partie instrumentale témoigne de la facture d'Aristide Cavaillé‑Coll, a été offert en 1876 par M. et Mme Robert du Dorat, restauré en 1962 et classé en 1978. L'autel contemporain, œuvre de Philippe Kaeppelin (1973), repose sur un dallage de cinquante dalles de granit et associe bois, plomb et une table d'ardoise d'Angers ; il est accompagné d'une croix suspendue et d'un Christ de chêne réalisé par Gubellini (1961). Les châsses du XVIIe siècle en bois doré, contenant les restes des saints patrons, reposent sur des stèles de granit et sont entourées d'un fer forgé avec émaux de Georges Magadoux (1967). Les vitraux furent posés à partir de 1870 : deux d'entre eux dans les chapelles du transept, puis de 1881 à 1885 trente‑six verrières supplémentaires dominées par des grisailles et des médaillons légendaires. Une statue de saint Pierre en plâtre, au pied droit en bronze, se trouve sur son trône ; le chemin de croix en quinze stations en terre cuite est l'œuvre de Félix Oudin (1962).

Liens externes