Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Argol dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Argol

  • Place de l'Eglise
  • 29560 Argol
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul dArgol
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Crédit photo : Suaudeau sur Wikipédia français - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle, 3e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise et arc de triomphe du cimetière (cad. AB 33) : classement par arrêté du 12 novembre 1914

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Argol, paroissiale, a été construite en 1575 au sein de l'enclos paroissial. L'édifice a connu des restaurations et des remaniements : restauration en 1617, agrandissement en 1674, réfection complète des murs latéraux en 1784, reconstruction du chevet en 1641 et refonte du porche en 1839. Le clocher, de base rectangulaire et daté de 1585, présente une flèche de type gothique et relève du type de clochers élancés à chambre unique pour les cloches, dont les murs sont couronnés de pignons ornés de crochets. Un clocheton sur le pignon ouest porte la date de 1582 sur son linteau et une inscription à la base du clocher indique "B. Merour : Breton An 1585". Les titulaires de l'église sont les apôtres Pierre et Paul ; Saint Clément en est le patron principal et Sainte Geneviève la patronne secondaire au moins depuis 1634. L'église et l'arc de triomphe donnant accès au cimetière sont classés au titre des monuments historiques depuis le 12 novembre 1914.

L'arc de triomphe, à triple arcade et daté de 1659, est composé de colonnes cannelées, de clochetons et d'une croix ornée de personnages ; une avancée au bas du fronton central porte une statue équestre du roi Gradlon. Cet arc a été restauré en 1906. L'enclos paroissial comprend également le calvaire daté de 1593, l'ossuaire de 1665, des statues polychromes anciennes dont une statue de saint Pierre en granit de Kersanton, le retable de sainte Geneviève et des fresques. Le cimetière, bordé d'arbres, a été inscrit à la fin juin 1931 à l'inventaire des sites dont la conservation présente un intérêt général.

Sur la place de l'église, à droite de l'arc et devant l'entrée de l'ancien presbytère, une statue monumentale en granit du roi Gradlon réalisée par Patrig Ar Goarnig, la sculpture Morvarc'h Argol, longue de 3 m et pesant trois tonnes, illustre les versions chrétienne et païenne de la légende de la ville d'Ys. Le calvaire porte une croix en kersanton reposant sur un socle en pierre de Locronan (granit) et datée de 1593 ; le blason des abbés Briand et Tanguy a été restauré en 1891 et des inscriptions indiquent plusieurs campagnes de restauration. À la base du calvaire, un petit autel en kersanton a été ajouté lors de la réfection de 1617. L'ossuaire, de style Renaissance, présente une façade percée de quatre arcades et une porte ornée d'un œil-de-bœuf ; il date de 1665 et a été restauré en 1922.

À l'intérieur, la statue en bois de saint Pierre et celle de saint Paul datent du XVIe siècle et ont été classées le 23 février 1960 ; la statue de sainte Geneviève, placée dans le retable du XVIIe siècle, a été classée à la même date. Un tableau ancien représente saint Louis tenant la couronne d'épines et les trois clous, le roi étant drapé d'un manteau d'hermine, et la Vierge se trouve dans le bas-côté près du retable. Le confessionnal date de 1830 et porte en médaillon une représentation de saint Pierre pêcheur. La croix de procession date de 1905 et porte le Christ en croix, accompagnée de deux statuettes représentant la Vierge et Marie‑Madeleine. La petite cloche du clocher fut fondue à Brest en juillet 1829 pour la paroisse au coût de 607 francs, la grande cloche fut fondue en septembre 1839 et bénite sous le vocable de sainte Geneviève ; la cloche de la sacristie, utilisée pour appeler le vicaire et les enfants au catéchisme, porte une inscription commémorant Messire Kerlech, seigneur de Kerdiou, en souvenir de la chapelle de Rochemadou en Argol (1694).

Il existait autrefois une chapelle au village de Trémenez, aujourd'hui disparue ; la chapelle Notre‑Dame‑de‑Rochemadou, au hameau de la Trinité, était en ruine en 1804 et il n'en subsiste qu'une statue, une fontaine et un champ appelé Park ar Chapel.

Liens externes