Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ingrandes-sur-Vienne dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul d'Ingrandes-sur-Vienne

  • 2-8 Rue de l'Église 
  • 86220 Ingrandes
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul dIngrandes-sur-Vienne
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Crédit photo : Havang(nl) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1000
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
Xe siècle
Construction pré-romane
XIIe siècle
Ajouts romans
1460
Chapelle des seigneurs
XVe siècle
Ajout d'un écu
XVIIe siècle
Construction de la chapelle nord
XIXe siècle
Construction du clocher
1872
Restauration du chœur
1910
Classement historique
2012-2013
Restauration prévue
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 21 mars 1910

Personnages clés

Gallehault d'Alloigny Chambellan et conseiller du roi Louis XI, commanditaire de la chapelle sud en 1460.

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul est une église catholique située à Ingrandes-sur-Vienne, dans le département de la Vienne. Classée au titre des monuments historiques en 1910, elle se dresse aujourd'hui au bord de la route nationale 10, dans un environnement bruyant et pollué; la municipalité a toutefois cherché à la mettre en valeur en supprimant les bâtiments adventices et en réaménageant ses abords. Implantée le long d'une ancienne voie romaine devenue, au Moyen Âge, un des principaux chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle a bénéficié de ce rôle de lieu de passage pour son enrichissement. L'édifice figure parmi les plus anciens monuments religieux du Poitou et illustre une construction pré-romane réutilisée à l'époque romane; il est probable que certaines pierres proviennent d'édifices gallo-romains en ruine. Le mur septentrional extérieur, la façade à l'exception du pignon et le mur en retour d'angle du chœur jusqu'à l'abside nord datent du Xe siècle; l'appareil est en tuffeau clair, de petits éléments réguliers, à section sensiblement carrée, d'aspect nu et le jointement est épais. La façade occidentale, percée de deux fenêtres aujourd'hui obstruées, comporte un portail en tiers-point percé dans le mur pré-roman et postérieur au XIIe siècle; son entourage est mouluré d'un boudin et il est surmonté d'un écu du XVe siècle aujourd'hui illisible. Les contreforts, de lourd appareil régulier, relèvent de l'époque romane, et une porte gothique ouvre le mur méridional dans la deuxième travée. Le clocher, de plan carré et daté du XIXe siècle, est ajouré par de belles baies jumelles sur chaque face de ses deux étages, simples au niveau inférieur et moulurées avec colonnettes au second; il est couvert d'ardoises et reçoit l'accès par une tourelle circulaire desservie depuis le collatéral. Des restaurations de l'extérieur de la nef, du chevet et du transept étaient prévues pour la fin 2012-2013. À l'intérieur, le plan associe une nef de trois travées flanquée de collatéraux, précédée à l'ouest d'une travée plus courte, puis d'une travée sous clocher et d'une abside semi-circulaire moderne. La nef, datée du XIIe siècle, associe les profils en plein cintre des grandes arcades et les voûtes des bas-côtés au berceau légèrement brisé du vaisseau principal, qui s'appuie sur des arcs doubleaux simples et aveugles. Les piles, de frustes au fond de l'église, deviennent progressivement plus ouvragées vers la travée sous clocher, ce qui témoigne de reprises en plusieurs campagnes; la première paire de piles est de section carrée, la seconde cruciforme et la troisième munie de demi-colonnes engagées. Un chapiteau de la nef représente l'avare portant une bourse tenue en laisse par un démon, iconographie que l'on retrouve sur un chapiteau du portail occidental de l'église Saint-Jean-Baptiste de Jazeneuil. Le bas-côté sud est légèrement plus large que celui du nord; les collatéraux sont voûtés en plein cintre et le collatéral nord, plus étroit, est équipé d'une arcature. La travée sous le clocher, d'époque romane, était primitivement ouverte par quatre hautes arcades reposant sur des piles de plan irrégulier et est coiffée d'une coupole octogonale à faces inégales; les petites faces en pans coupés reposent sur des tablettes plates soutenues par des modillons, et une arcature triple en plein cintre est sculptée entre les sommiers de la coupole et les arcades. Un mur en appareil réticulé obture la grande arcade septentrionale tandis que l'arcade sud est traitée en écaille; le renforcement tardif des appuis du clocher a conduit à la mise en mur en grande partie du collatéral nord, aujourd'hui percé d'un simple passage en cintre brisé. Le chœur, vaste et lumineux, est voûté avec des bas-côtés en berceaux à pénétration et date de 1872; l'abside prolongeant le chœur est contemporaine de cette restauration. Au nord et au sud, deux chapelles gothiques rectangulaires, voûtées d'ogives et formant comme un transept, s'ouvrent sur les bas-côtés par une double arcade portée sur des colonnettes couplées; elles présentent de belles clefs de voûte armoriées. La chapelle sud, dédiée à saint André et anciennement celle des seigneurs de la Groie, fut construite en 1460 pour Gallehault d'Alloigny, chambellan et conseiller du roi Louis XI, et une baie du mur sud doit également dater de cette époque; la chapelle nord est du XVIIe siècle et avait autrefois une litre extérieure. L'église possède deux bénitiers encastrés dans des piles: l'un, dans la première pile à droite, pourrait dater du XVIIIe siècle et est surmonté d'une niche; l'autre, dans la troisième pile à droite, est de forme carrée, monolithique, sa vasque présente huit cannelures et il est probablement roman. La première travée du collatéral sud est fermée par une grille qui délimite l'espace des fonts baptismaux; la cuve, d'aspect fruste, semble ancienne mais sa datation reste difficile. Dans ce même collatéral se trouve une banquette de pierre en équerre et une petite piscine élégante sous un arc polylobé pouvant dater du XVe siècle, la piscine étant une niche percée dans l'épaisseur du mur permettant l'écoulement des ablutions liturgiques. Les trois verrières de l'abside proviennent des ateliers tourangeaux Lobin et ont été offertes lors de l'achèvement de la reconstruction de l'église en 1873; chaque personnage y figure dans un médaillon quadrilobé, le Christ en Majesté est entouré d'anges et présente le thème rare des plaies jaillissantes, tandis que saint Pierre est représenté avec ses clés et la croix de son supplice et saint Paul avec son épée; les autres vitraux ont disparu lors des bombardements de 1944. Le mobilier comprend des statues en plâtre moulé polychrome datant de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle, parmi lesquelles saint Joseph avec l'Enfant, saint Roch et saint Antoine de Padoue; une belle Vierge à l'Enfant en pierre, peut-être du XVIe siècle, montre Marie couronnée tenant l'Enfant qui porte une boule symbolisant le monde; une statue moderne de Notre-Dame de Lourdes orne la chapelle nord; un Christ ancien en bois peint est suspendu au‑dessus du chœur, sans datation certaine mais proche de sculptures sur bois polychrome réalisées aux XVIIe et XVIIIe siècles; enfin, une peinture du XIXe siècle dans la chapelle nord représente saint Dominique et sainte Catherine de Sienne recevant le Rosaire de Jésus soutenu par Marie, thème développé à partir du XVe siècle et popularisé par l'ordre des Dominicains.

Liens externes