Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin dans l'Aisne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Clocher en bâtière

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin

  • 2 Rue Pichemine
  • 02300 Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Camelin
Crédit photo : Markus3 (Marc ROUSSEL) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 16 décembre 1921

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul est située à Camelin, dans l'Aisne, à l'intersection de la route de Noyon et de la rue Pichemine. Elle repose sur une éminence naturelle rehaussée par un monticule artificiel afin de dominer le village et est bâtie entièrement en pierres de taille locales. De plan en croix latine, l'édifice conserve un portail et une nef du XIe siècle, tandis que le clocher remonte au XIVe siècle. Les bas-côtés, incendiés puis reconstruits, datent du XVe siècle ; les transepts sont datés de 1644 et le chœur relève de la période du XVIIe siècle. L'abside, récemment restaurée, est de style gothique ; selon l'historique elle daterait du XVIIIe siècle et a fait l'objet d'une réfection importante à la fin du XVIIe siècle qui a accentué l'aspect gothique de la partie nord. L'édifice illustre une transition du roman au gothique : la présence de contreforts et d'une voûte en berceau rappelle la simplicité romane, tandis que des parties plus décorées et des fenêtres en arcs brisés manifestent l'influence gothique suivant un axe sud-nord. À l'intérieur, une grande croix en fer forgé est suspendue aux colonnes ; on y trouve aussi des statues de saint Joseph, de la Vierge à l'Enfant et de Jeanne d'Arc, une plaque commémorative aux habitants « morts pour la France » et la Passion du Christ représentée par de petites plaquettes le long de la nef. Les cloches d'origine, du XIVe siècle, sont aujourd'hui peu utilisées pour les préserver ; une cloche du XIXe siècle assure les sonneries courantes. L'église a subi plusieurs bombardements lors de la Première Guerre mondiale et a été partiellement détruite ; sa reconstruction a eu lieu dans les années 1920. Le monument a été classé au titre des monuments historiques en 1921. Des travaux de restauration menés en 2009 ont inclus le nettoyage des pierres, la réparation et l'ajout d'éléments décoratifs, la reconstitution de trois des cinq gargouilles détruites et l'installation d'une horloge. Une dernière phase de travaux, réalisée en 2013-2014, a mis au jour l'ancien cimetière : les tombes en ruine ont été retirées et les ossements transférés dans un ancien mausolée transformé en ossuaire. Au XVIIIe siècle, l'édifice était si dégradé que le curé Blaise Nicolas Dufrène fit étayer le pignon avec des arbres de frêne et multiplia les démarches auprès de l'intendance de Soissons pour obtenir des secours. Il fit venir un architecte de Soissons, régla le coût de la visite et obtint finalement une adjudication pour la réparation, faits consignés dans un mémoire signé le 12 juillet 1733. Aujourd'hui, l'église conserve l'empreinte de ses différentes campagnes de construction et de restauration, témoignant de son évolution du XIe siècle à nos jours.

Liens externes