Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Chaintreaux en Seine-et-Marne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Chaintreaux

  • Le Bourg
  • 77460 Chaintreaux
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Chaintreaux
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Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Chaintreaux
Crédit photo : François GOGLINS - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 22 août 1949

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

L'église Saint‑Pierre‑et‑Saint‑Paul est un édifice religieux de Chaintreaux, en Seine‑et‑Marne, inscrit à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 22 août 1949. Elle remonte au Moyen Âge et a été édifiée entre le XIIIe et le XVe siècle ; la paroisse dépendait alors de la léproserie de Néronville et de divers seigneurs et établissements religieux voisins, dont ceux d'Égreville, l'abbaye de Cercanceaux, la commanderie des Templiers de Beauvais‑en‑Gâtinais et le château du Boulay. D'abord dédiée à saint Hubert, puis à saint Pierre et saint Paul, l'église appartient aujourd'hui au secteur paroissial de Lorrez‑le‑Bocage, au pôle missionnaire de Nemours et relève du diocèse de Meaux.

L'entrée principale s'effectue par un clocher‑porche en avant‑corps, massif et en pierres taillées, qui a pu jouer un rôle défensif au cours de l'histoire ; il est surmonté d'une girouette en forme de coq. L'édifice est construit en pierre de Souppes ; sur le linteau de la porte latérale et d'autres pierres taillées figure une corne de chasse, rappel de la première dédicace à saint Hubert et de la présence de reliques.

Le maître‑autel, le tabernacle et le retable, datés du XVIIe siècle et classés le 9 mai 1967, allient néo‑classicisme et baroque : le retable en bois sculpté présente colonnes à chapiteaux corinthiens, peintures en trompe‑l'œil imitant le marbre, guirlandes végétales, chérubins et dorures. La niche principale accueille une statue de la Vierge, les niches latérales abritent les statues en bois de saint Pierre et de saint Paul, et la porte du tabernacle est ornée d'un agneau couché sur une croix posé sur le livre de vie. L'église conserve une Vierge à l'Enfant en pierre du XIVe siècle, haute de 1,14 mètre, provenant de l'église Saint‑Eutrope ; restaurée, elle garde des traces de polychromie et a été classée le 31 janvier 1938. Les statues de saint Pierre et de saint Paul, placées de part et d'autre de la Vierge, sont identifiables par les clefs et l'épée qui symbolisent leur rôle et leur martyre ; la statue de saint Paul a perdu son épée. Le long des murs du chœur, des stalles en bois sculpté, à accotoirs communs et dotées de miséricordes, témoignent des usages liturgiques anciens permettant l'alternance des positions assise et debout.

Dans la nef, deux petites vitrines de 1855 situées à la croisée du transept accueillaient probablement des reliques et abritent aujourd'hui deux statuettes. Sur le mur de gauche se trouvent deux statues médiévales en bois peint : un évêque bénissant, possiblement saint Éloi, et un Saint Antoine le Grand reconnaissable à sa longue barbe, à sa canne en tau et à une bête figurant les tentations ; ces œuvres conservent des traces de polychromie. Le chemin de croix, composé d'huiles sur toile du XIXe siècle, a été complété par trois photographies imprimées sur toile et restauré en 2014.

Le seul vitrail figuratif est un oculus surplombant le maître‑autel représentant une Vierge à l'Enfant, créé à la fin du XXe siècle par Dominique Cadoret ; les autres verrières sont géométriques et fonctionnent par paires. Le baptistère, une pierre creusée située à l'entrée droite, permettait autrefois le baptême par immersion. La cloche de bronze sous le porche provient de Saint‑Eutrope, porte la date de 1572 et a été classée le 2 octobre 1942. Les murs du porche portent de nombreux graffitis tracés à la main par des pèlerins.

La chapelle Saint‑Hubert conserve une relique du saint et un relief en ronde bosse de 1616 représentant la Vision de saint Hubert, classé le 31 janvier 1938, où se lisent le cerf portant un crucifix, saint Hubert en prière et des personnages secondaires encadrés par un fond peint évoquant la forêt ; une grande toile de Charles d'Amour, élève d'Ingres, illustre la même vision et se trouve au‑dessus de l'autel, et la chapelle abrite aussi une statue en plâtre de sainte Thérèse de Lisieux.

La chapelle du Sacré‑Cœur, anciennement dédiée à la Vierge et partie la plus ancienne de l'église, conserve des fresques du XIIIe siècle dont une mise au tombeau et une Annonciation, lisibles et en bon état de conservation. La niche principale, qui accueillait autrefois la Vierge aujourd'hui au chœur, abrite désormais une statue du Sacré‑Cœur ; l'autel porte des ornements en laiton représentant la vigne et le blé, et la porte du tabernacle est ornée d'un triangle évoquant la Trinité. La chapelle présente également des statues en plâtre de la Vierge des Douleurs et de saint Joseph à l'Enfant, une grande huile représentant la Vierge enfant avec sainte Anne et saint Joachim, un confessionnal près de la sacristie et une crèche en bois exposée à Noël.

Le sol est majoritairement couvert de tomettes de terre cuite, et comporte des pierres tombales médiévales gravées, dont celle du chevalier Jehan de Chaintreaux, datée de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle et classée en 1982 ; la dalle montre une effigie en armes inscrite dans un gâble et une arcature trilobée, tandis que d'autres tombes ont été perturbées et leurs écus grattés à la Révolution. Les murs portent plusieurs fresques et les restes d'une litre funéraire peinte à la fin du XVIIe siècle, présentant les armes d'Antoine Philibert de Torcy et de son épouse Marie Françoise Élisabeth de l'Hôpital, réalisée lors du décès de celle‑ci en 1694.

Dans les chapelles latérales, trois vitrines présentent des vêtements liturgiques anciens, notamment une chape en soie brodée à fleurs du XVIIIe siècle classée, d'autres pièces étant conservées dans la sacristie. L'église demeure un lieu de culte catholique actif et conserve un ensemble d'objets, d'œuvres et de décors témoignant de son histoire architecturale et liturgique.

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