Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul de Creue à Vigneulles-lès-Hattonchâtel dans la Meuse

Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul de Creue

  • 55210 Vigneulles-lès-Hattonchâtel
Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul de Creue
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Crédit photo : Betterave55 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise, y compris le cimetière (cad. 136F 273, 274) : inscription par arrêté du 28 juin 1994

Origine et histoire

L'église Saint-Pierre et Saint-Paul de Creuë se situe dans l'ancienne commune de Creuë, aujourd'hui rattachée à Vigneulles-lès-Hattonchâtel (Meuse), en région Grand Est. Il s'agit d'une église-halle dont la construction s'est étalée du XIIe au XIXe siècle. Elle prend pour origine une chapelle castrale du XIIe siècle dont la tour romane constitue le vestige le plus visible. Au début du XVe siècle, la chapelle fut renforcée : on aménagea les combles en refuge pour les habitants et l'on édifia une tourelle d'escalier en colimaçon, ainsi qu'une bretèche et des meurtrières encore observables. À la fin du XVe siècle la chapelle, devenue trop petite, fut en grande partie détruite ; le mur sud fut modifié, le clocher conservé et l'église-halle actuelle fut achevée au tout début du XVIe siècle dans le style gothique flamboyant. Dès le début du XVIIe siècle, des barreaux furent ajoutés aux baies gothiques. Un agrandissement par la création d'une travée eut lieu en 1862 et le clocher reçut un étage néogothique en 1865. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 28 juin 1994.

Les dimensions extérieures sont de 30,5 mètres de longueur pour 18,5 mètres de largeur. Le clocher, d'une hauteur d'environ 30 mètres sur une base carrée de cinq mètres, comporte quatre niveaux : les trois premiers sont romans et l'élévation supérieure, ajoutée en 1865, est néogothique avec un clocheton. Le premier niveau était une chapelle intégrée à la nef, sa voûte en croisée d'ogives torique sans clé et ses ouvertures en plein cintre rappelant l'origine primitive ; le deuxième conserve des traces de l'ancienne croisée d'ogives, une petite ouverture à l'est à vocation défensive et des meurtrières aux angles ; le troisième présente quatre baies géminées à colonne en tau, dont une donne sur le cimetière, deux sont comblées et la quatrième porte le cadran de l'horloge, et l'on observe encore des canonnières et des meurtrières ; le quatrième abrite les cloches et le beffroi. Endommagée pendant la Première Guerre mondiale, l'église a été restaurée, notamment par l'artiste Duilio Donzelli en 1928.

Les cloches actuelles, installées en 1924 après l'enlèvement des anciennes par les Allemands lors de la guerre, ont été offertes et parrainées par Miss Mary Strong-Shattuck de New York : la grosse, Marie, pèse 1000 kg et sonne le Mi ; la moyenne, Sainte Jeanne d'Arc, pèse 700 kg et sonne le Fa ; la petite, Sainte Thérèse, pèse 500 kg et sonne le sol ; des marteaux électriques font tous les soirs résonner la mélodie "Au clair de la lune".

La nef halle est de plan rectangulaire (22 × 14 mètres) ; elle est halle échelonnée, haute de 8,10 mètres au faîte, et comprend deux collatéraux inégaux. Quatre travées et un chœur furent édifiés à partir de la fin du XVe siècle jusqu'au dernier quart du XVIe siècle, et une cinquième travée, réalisée en 1862, respecte la même unité de style.

L'église fut fortifiée au début du XVe siècle par l'aménagement d'un comble-refuge situé au-dessus de l'ancienne construction romane, d'une superficie plus réduite que la nef actuelle ; une bretèche subsiste au-dessus de l'ancienne porte latérale sud et, à proximité, un escalier gothique muni de canonnières et d'une meurtrière desservait ce refuge, l'accès à l'ancien étage étant encore visible sous la charpente actuelle. Lors de l'agrandissement de la nef, certains organes défensifs sud furent tronqués et une canonnière fut remployée dans un contrefort nord ; le premier étage du clocher romain comporte quatre meurtrières aux angles et une fenêtre de tir à l'est, tandis que la partie haute conserve une canonnière et trois meurtrières médiévales, et des barreaux furent posés sur les baies gothiques à partir du XVIIe siècle.

La base d'une colonne figurative du second pilier du bas-côté sud porte deux têtes sculptées de la fin du XVe siècle, un homme et une femme d'environ vingt centimètres, avec traces de polychromie noire et rouge ; au-dessus de chaque crâne un trou de deux centimètres de diamètre et 3,5 centimètres de profondeur, poli par l'usage, a fait penser qu'il servait éventuellement de porte-cierge ; cette base se trouve devant l'ancien portail, dont l'usure des dalles atteste un passage important. Une peinture murale de sainte Marguerite d'Antioche, attribuée au début du XVIe siècle et parfois datée de 1513, se situe sur le deuxième pilier du bas-côté nord ; un tableau de facture classique orne la surélévation au-dessus du nouveau portail.

En 1928, Duilio Donzelli orna la chapelle romane et le chœur de fresques et réalisa une frise dans la nef : la chapelle présente des grisailles représentant Ève et Marie et sa voûte est décorée de motifs floraux, tandis que le chœur expose divers symboles religieux et une voûte ornée d'un soleil entouré de la voie lactée. Une dalle funéraire, présumée celle du chevalier Régnier de Creuë, est conservée dans l'église ; l'hypothèse est soutenue par la présence d'armoiries en haut à gauche ("d'or à la croix de sable") et par la tradition selon laquelle Régnier affranchit les habitants de Creuë de la mainmorte en 1487, la stèle représentant le chevalier en armure avec ses attributs militaires. L'inscription, encore lisible sur la bordure gauche, débute par "CY GIST..." et comporte des mentions relatives à la mainmorte, une date approximative et la formule demandant des prières pour le défunt.

La Vierge de pitié, une sculpture en pierre polychrome du XVIe siècle, provient d'une chapelle du XVe siècle située sur le chemin de Vigneulles-lès-Hattonchâtel et fut intégrée à l'église après la destruction de ce petit édifice au XIXe siècle. L'édifice abrite au printemps et en été une colonie-nurserie d'environ 75 chauves-souris, recensées en été 2020 ; il s'agit de petits rhinolophes, composés uniquement de femelles et de leurs jeunes.

Liens externes