Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre et Saint-Paul
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Saint-Paul-Lizonne (Dordogne) conserve un chœur roman tandis que la nef a été reconstruite au XVIIe siècle. La nef est couverte d'un plafond en lambris de 11 × 16 m, légèrement voûté sur les bords et plat au centre ; il a été peint par Arnaud Paradol entre 1682 et 1689. La composition centrale représente le ravissement de saint Paul et la Trinité, et montre également le Christ appuyé sur sa croix, la Vierge, des saints et des anges. Sur les côtés, les quatre Évangélistes apparaissent dans un décor de nuages et d'arabesques. Ce plafond, inspiré de Le Ravissement de saint Paul de Nicolas Poussin, a été exécuté selon une technique traditionnelle, vraisemblablement à la colle, et fait l'objet d'une protection au titre des objets mobiliers depuis le 26 juillet 1951. Des portraits de saint Pierre et de saint Paul, peints également au XVIIe siècle, ornent les portes de la sacristie. Les parties orientales de l'édifice primitif du XIIe siècle ont été fortifiées pendant la guerre de Cent Ans, et l'abside a été surmontée d'un bahut défensif. La nef romane a été remplacée au milieu du XVIIe siècle, période au cours de laquelle on a aussi surélevé le clocher. Les murs de la nef ont été repris au XIXe siècle, comme l'indique la date de 1860 apposée sur un contrefort sud, et un chantier de restauration mené entre 1876 et 1877 a eu pour effet de dissimuler la coupole romane de l'avant-chœur. L'édifice est mentionné dans les textes de 1365 sous le vocable "Sanctus Paulus de Lizonna" et de 1399 sous celui de "Sanctus Paulus de Drone". L'église a été inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 6 décembre 1948 puis classée par arrêté du 4 décembre 2018. En 2016, le plafond a reçu le prix Pèlerin des médias décerné par l'hebdomadaire Pèlerin.