Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Thorigny-sur-Oreuse dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Caquetoire

Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Thorigny-sur-Oreuse

  • 3-5 Rue de la Division Leclerc
  • 89260 Thorigny-sur-Oreuse
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Thorigny-sur-Oreuse
Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Thorigny-sur-Oreuse
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Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Thorigny-sur-Oreuse
Crédit photo : François GOGLINS - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle, 2e moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

L'église (cad. OF02 126) : inscription par arrêté du 16 août 2006

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-et-Saint-Paul

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Thorigny-sur-Oreuse, dans l'Yonne, est dédiée aux apôtres Pierre et Paul et dépend de l'archidiocèse de Sens-Auxerre. Elle appartient à la série des églises à clochers puissamment fortifiés de la région frontalière au XVe siècle, entre Champagne, Île-de-France et Bourgogne, typologie qui reflète les conflits de la guerre de Cent ans. En 1675, Lambert de Thorigny fit construire un grand porche sur la façade ouest. L'édifice surplombe une source de l'Oreuse ; à moins de dix mètres se situe une autre source qui alimente le lavoir dit Saint-Pierre ; sous l'Ancien Régime, les deux sources étaient appelées les "Fontaines". Le cimetière paroissial, fermé au milieu du XIXe siècle, se trouvait à l'est de l'église et a été reconverti en place du monument aux morts en 1919. Dès le XVe siècle, la présence de l'église a façonné un arc routier parfait sur le chemin venant de Granges-le-Bocage et menant à Sens, mais elle est restée depuis l'époque médiévale en marge des autres noyaux d'habitat formant la ville. La nef présente une forte pente vers les marches du chœur, ce qui laisse supposer l'existence d'une crypte anciennement comblée ; elle est encadrée par deux bas-côtés. La chaire est surmontée d'une vouivre au départ d'un arc. Le bas-côté nord débute par l'emplacement du clocher ; à grande hauteur, quatre figures grossières, attribuées à la fin du XIIe siècle, marquent le départ des arcs. Vers l'autel latéral, les arrachements révèlent des sculptures élégantes du XIVe siècle. L'autel, d'abord consacré à saint Nicolas, fut ensuite affecté à saint Jean-Baptiste, probablement en reconnaissance des largesses de Jean-Baptiste Lambert, seigneur de Thorigny ; une grande copie d'un tableau d'Ingres représentant Jean-Baptiste surmonte cet autel de bois. Sous le clocher ont été centralisées deux plaques tombales : l'une appartenant à un clerc tabellion juré de la prévôté de Sens (XIVe siècle), qui a servi de pont sur un fossé agraire, l'autre à un seigneur des Hazards de la famille de Trémelet (début du XVIIe siècle). Le bas-côté sud, lui aussi composé de trois travées, est dédié à la Vierge ; son autel, consacré à Notre-Dame, est surmonté d'une niche abritant une grande Vierge à l'Enfant qui bénéficiait d'un éclairage zénithal avant que la municipalité des années 1980 n'obstrue ce dispositif en raison d'infiltrations d'eau. Le chœur a vu son autel déplacé au centre pour appliquer les consignes françaises relatives à Vatican II. La sacristie, accessible par la chapelle de la Vierge, comporte un étage ; ses murs en grès proviennent des carrières de Saint-Martin-sur-Oreuse et datent du XVIIe siècle. Ces trois ensembles présentent des clés de voûte remarquables, datables des années 1490 : l'une représente un ange présentant un écu aux armes de Jean Thomas de Belleville et de Perrette de Villiers de l'Isle-Adam, une autre une imposante tour peuplée de personnages polychromes. La famille Planelli de Mascrany de La Valette a offert un portail d'ordre toscan, riche en graffitis où des mentions du début du XVIIIe siècle se mêlent à des inscriptions et motifs du XXIe siècle. L'église conserve des peintures intéressantes, dont d'autres copies d'œuvres d'Ingres, ainsi que des vitraux de la fin du XIXe siècle. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2006 : cette inscription, opérée d'office par la direction régionale, s'est faite malgré l'avis contraire du conseil municipal. Deux maires forains de Thorigny ont déclaré à la presse préférer la disparition de ce type de monuments et souhaitaient affecter les moyens à d'autres équipements, comme le stade. L'église est actuellement fermée au culte, ce qui contribue à son inquiétant délabrement, mais elle demeure un des monuments les plus remarquables des communes rurales du Sénonais. Des ressources et références sont consultables en ligne, notamment sur Wikimedia Commons et dans les bases Clochers de France, GCatholic, l'Observatoire du patrimoine religieux et Mérimée.

Liens externes