Église Saint-Pierre-et-Saint-Phébade de Venerque en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise fortifiée Eglise romane

Église Saint-Pierre-et-Saint-Phébade de Venerque

  • 2-6 Rue Jean Barthes
  • 31810 Venerque
Église Saint-Pierre-et-Saint-Phébade de Venerque
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Église Saint-Pierre-et-Saint-Phébade de Venerque
Crédit photo : Didier Descouens - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-et-Saint-Phébade

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Phébade de Venerque (Haute-Garonne) est un édifice catholique classé au titre des monuments historiques en 1840. Sa chronologie de construction est complexe et fragmentaire : la première mention d'un monastère à Venerque remonte à 817, et les parties les plus anciennes de l'édifice actuel semblent dater de la fin du XIe ou du début du XIIe siècle, avec la construction du chevet roman dans les premières décennies du XIIe. La donation du prieuré à Saint-Pons-de-Thomières par le comte de Toulouse est attestée en 1080, et l'abbaye voisine a influencé l'organisation et la richesse du site jusqu'à sa transformation en prieuré puis à la fin de la présence monastique en 1612. Aux XIIIe et XIVe siècles, l'église est surélevée et fortifiée : l'utilisation de la brique pour les niveaux supérieurs, l'élévation d'un clocher-mur crénelé, la création d'un chemin de ronde et d'échauguettes témoignent de cette phase défensive. Des aménagements importants sont réalisés à la fin du Moyen Âge, avec le voûtement du transept et de la nef une extension du bas-côté nord et la construction du portail et d'un narthex. La mise en place des voûtes et l'achèvement du bas-côté sud ne seront cependant complétés qu'au XIXe siècle, lors d'une série de campagnes de restauration et d'interprétation architecturale. À partir de 1830, l'inspecteur Alexandre Du Mège, soutenu par l'abbé Lassalle et la fabrique, oriente les travaux vers une restitution du chevet et de la décoration intérieure, intervenant sur vitraux, fresques et sculptures, tandis que Jacques-Jean Esquié s'occupe du carrelage de la nef et de la couverture du chœur à partir de 1853. À la fin du XIXe siècle, Pierre Esquié fait surélever les trois vaisseaux pour recevoir des toitures indépendantes et renforcer l'aspect fortifié de l'édifice ; un vitrail daté de 1903 indique l'achèvement probable de cette campagne. L'extérieur contraste pierre de taille et niveaux de brique, avec une abside romane surélevée, un portail gothique en brique, des gargouilles et un clocher-mur à plusieurs baies qui dominent la façade et le flanc nord. À l'intérieur, l'abside et ses absidioles conservent des chapiteaux romans et une couverture ancienne jugée exceptionnelle, tandis que les supports séparant la nef et les bas-côtés reflètent des interventions hétérogènes datant de la fin du Moyen Âge et du XIXe siècle. Le chœur abrite une châsse architecturale contenant les reliques de saint Phébade et de sainte Alberte, présentées derrière une grille en fer forgé datée de 1515 ; ces reliques, d'origine médiévale, ont connu des déplacements et des épisodes de protection au cours des guerres de religion. L'église conserve aussi un important mobilier et des décors peints d'inspiration carolingienne réalisés lors des restaurations, des fonts baptismaux ornés d'une grille sculptée et divers monuments funéraires, dont des sépultures de familles locales et une crypte. Le carillon, restitué en 1844 avec quatorze cloches, a été rénové et électrifié au XXe siècle et modernisé au début du XXIe siècle. Des légendes et des fouilles évoquent d'anciens souterrains, et des vestiges d'installations monastiques ont été repérés aux abords de l'église, signe d'une implantation religieuse et funéraire ancienne. L'ensemble témoigne d'un monument dont l'apparence actuelle résulte d'un long palimpseste de phases constructives, d'aménagements défensifs et de restaurations, depuis les origines monastiques jusqu'aux remaniements des XIXe et XXe siècles.

Liens externes