Origine et histoire
L'ancienneté de l'église de Rovon est attestée par une charte de l'an 1100 et par des sondages archéologiques menés par l'INRAP en 2017, qui ont mis au jour des décors du XVIIe siècle recouverts par quatre couches de peintures et badigeons, le dernier badigeon datant de la fin du XXe siècle. Ancienne dépendance de l'abbaye de Montmajour, elle s'inscrivait dans un fief autour du château et du bourg de Rovon, dont la possession faisait l'objet d'une concurrence avec un vassal du Dauphin de Viennois. L'édifice a été maintes fois remanié : une reconstruction majeure vers 1535 a donné sa forme actuelle à la nef et à l'abside. Après les guerres de religion, d'importantes réfections ont été réalisées, accompagnées de décors de qualité cités lors d'une visite épiscopale en 1732. En 1685, le clocher, après son écroulement, a été reconstruit à côté du chœur et de la nef. En 1778, de nouvelles baies ont été ouvertes dans le chœur, l'ancienne baie a été obturée et les décors peints antérieurs ont été recouverts par des peintures plus sobres. Dans les années 1830, l'église a été agrandie : la nef a été allongée et rehaussée, ses baies modifiées, et un transept a été construit à l'ouest avec une entrée sur le bras sud, accompagnant la création de nouveaux décors peints. L'ancien cimetière qui jouxtait l'église a été déplacé hors les murs, tandis que l'ancienne maison curiale est restée en place et a continué à fonctionner jusqu'à récemment, contribuant à l'identité forte de cet ensemble paroissial aux bâtiments très imbriqués. Les sondages de 2017 ont révélé la superposition de décors et badigeons, et les décors peints du XVIIe siècle ont été dégagés dans le chœur en 2021.