Première mention 843 (≈ 843)
Attestation d'une basilique ou d'un monastère paléochrétien sous le nom de Saint-Pierre.
XIe siècle
Construction de l'église
Construction de l'église XIe siècle (≈ 1150)
Édification de l'église Saint-Pierre-l'Estrier sur l'emplacement de la basilique paléochrétienne.
1750
Description historique
Description historique 1750 (≈ 1750)
Rapport décrivant l'église comme « fort laide et irrégulière » mais mentionnant un clocher et une sacristie.
1836
Destruction partielle
Destruction partielle 1836 (≈ 1836)
Destruction du clocher et de la sacristie, l'édifice servant alors de grange.
1979
Classement historique
Classement historique 1979 (≈ 1979)
L'église est classée au titre des monuments historiques.
2020
Fouilles archéologiques
Fouilles archéologiques 2020 (≈ 2020)
Campagne de fouilles révélant 150 sépultures et divers objets de valeur, dont un vase en verre diatrète.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise Saint-Pierre-l'Estrier (ancienne) (cad. B 418) : classement par arrêté du 27 décembre 1979
Personnages clés
Christian Sapin
Auteur d'une étude sur l'église publiée en 1982 dans Archéologie médiévale.
Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-l'Estrier
L'église Saint-Pierre-l'Estrier est un édifice catholique situé à Autun, en Saône-et-Loire, dans la partie de l'ancienne commune de Saint-Pantaléon, à environ 2 km au nord-est du centre antique. Elle date du XIe siècle et a été édifiée sur l'emplacement d'une petite basilique ou d'un monastère paléochrétien attesté en 843 sous le nom de Saint-Pierre, à proximité de l'ancienne église Saint-Étienne. Le site comprend un cimetière utilisé avant la christianisation, puis du IIIe au Ve siècle. À 50 mètres de l'église se trouve l'inscription grecque de Pectorios, la première inscription mentionnant le Christ en Gaule romaine, datée de la même époque. Au milieu du XVIIIe siècle, des vestiges de l'église Saint-Étienne et des mausolées du Bas-Empire étaient encore visibles. Un rapport de 1750 qualifiait Saint-Pierre de « fort laide et irrégulière », mais signalait la présence d'un clocher et d'une sacristie, détruits selon un témoignage en 1836, époque où l'édifice servait de grange. L'église a été classée au titre des monuments historiques en 1979. Des campagnes de fouilles menées dans les années suivantes ont mis au jour des vestiges des Ier et IIe siècles. Une campagne conduite de juin à août 2020 sur le cimetière paléochrétien a dégagé 150 sépultures, comprenant sarcophages en grès, coffrages en tuiles et cercueils en bois ou en plomb; l'un des cercueils de plomb est resté fermé jusqu'à la fin de la fouille. Divers objets de valeur ont été retrouvés, parmi lesquels un vase en verre diatrète — le premier de ce type découvert en France — qui gisait brisé dans un sarcophage et a été restauré; des traces d'ambre gris ont été observées à l'intérieur. Ce petit vase en verre blanc, taillé d'un seul bloc, mesure 16 cm de diamètre pour un peu moins de 13 cm de hauteur et porte l'inscription latine VIVAS FÉLICITER. Son propriétaire n'a pu être identifié, mais l'importance de l'objet suggère qu'il appartenait à une personne de haut rang; il a vraisemblablement été fabriqué vers Cologne en Allemagne. Parmi les références figurent des notices comme Clochers de France et Mérimée ainsi qu'une étude de Christian Sapin publiée en 1982 dans Archéologie médiévale. L'église est liée aux autres monuments historiques d'Autun et à l'église Saint-Symphorien de Saint-Pantaléon, qui lui a succédé.