Origine et histoire de l'Église Saint-Pierre-le-Puellier
L'église Saint-Pierre-le-Puellier est une ancienne collégiale d'Orléans, dans le Loiret (Centre-Val de Loire), désacralisée en 1958 et aujourd'hui utilisée comme salle de concerts et d'expositions ; c'est la plus ancienne église de la ville à n'avoir pas été détruite. Elle se situe à l'angle des rues des Tanneurs, de la Tour et de la Folie, à environ cent mètres de la rive droite de la Loire, sur la place du cloître Saint-Pierre-le-Puellier, dans le périmètre inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO pour la vallée de la Loire. D'origine probablement cimetériale, l'édifice actuel remonte au XIIe siècle et a été remanié aux XIIIe, XVe et XVIIe siècles. La nef compte cinq travées, prolongées par une abside semi-circulaire ; les bas-côtés se terminent par deux absidioles également semi-circulaires, ensemble caractéristique de l'architecture de transition du XIIe siècle. Les bas-côtés sont couverts de voûtes en croisées d'arêtes : au sud subsistent des voûtes anciennes en maçonnerie avec des doubleaux en pierre dure retombant sur des pilastres carrés, tandis qu'au nord les voûtes ont été refaites en briques à plat. Les portes d'entrée occidentales datent du XIIIe siècle et la première travée de la nef, côté nord et côté sud, conserve des amorces de triforium du XIIIe siècle. L'abside a conservé sa voûte en maçonnerie, ainsi que ses arcs, chapiteaux, colonnettes et fenêtres du XIIIe siècle. En 1562 et 1567, l'édifice fut partiellement détruit par les Protestants et ses sculptures mutilées ; il ne restait alors que l'abside, les absidioles, les bas-côtés, une partie de la nef et un unique arc-boutant du XVe siècle. À la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle, les voûtes de la nef ont été reconstruites en maçonnerie de briques et les parties supérieures du clocher refaites. Pendant la Révolution, l'architecte Benoît Lebrun acheta l'église en 1793. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 11 décembre 1925, puis rénové entre 1966 et 1976. Il accueille plusieurs expositions temporaires par an et est ouvert du mardi au vendredi de 10h00 à 12h30 et de 13h30 à 18h00, ainsi que le samedi et le dimanche de 14h00 à 18h00. Parmi les expositions qui s'y sont tenues figurent Riberzani, Mémoires intimes (2001), Jef Aérosol (mai‑juillet 2012), Jacques Vimard, Le voyage vers Cythère (janvier‑mars 2017) et Yseult Digan, Empress (29 juin‑25 août 2019). En 1758, François de Baratin, curé et docteur régent de la faculté de théologie de l'université de Bourges, était titulaire de la paroisse et afferma les revenus du prieuré Saint-Honorat au curé de Saint-Honoré pour une somme annuelle de 700 livres.