Construction initiale 4e quart XIIe siècle (≈ 1287)
Édification de la nef, partie la plus ancienne de l'église.
XIIIe siècle
Période monastique
Période monastique XIIIe siècle (≈ 1350)
L'église est un relais du monastère de Romainmôtier.
1480
Ajout des chapelles
Ajout des chapelles 1480 (≈ 1480)
Construction des chapelles latérales formant un faux transept.
1504-1508
Reconstruction du chœur
Reconstruction du chœur 1504-1508 (≈ 1506)
Le chœur, incendié en 1504, est reconstruit peu après.
1777
Indépendance paroissiale
Indépendance paroissiale 1777 (≈ 1777)
La paroisse de Saint-Point devient indépendante.
1845
Rénovation façade
Rénovation façade 1845 (≈ 1845)
La façade néo-classique est refaite par l'architecte Pompée.
2004
Classement historique
Classement historique 2004 (≈ 2004)
L'église est inscrite au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'église en totalité (cad. B 46) : inscription par arrêté du 28 juillet 2004
Personnages clés
Pompée
Architecte responsable de la rénovation de la façade en 1845.
Albert Gerrer
Peintre-verrier ayant réalisé des verrières en 1930.
Sarkis
Artiste ayant intégré des éléments dorés dans le dallage en 2021.
Origine et histoire de l'Église Saint-Point
L'église de Saint-Point, située à Saint-Point-Lac dans le Doubs, trouve ses origines au XIIe siècle lorsque le monastère de Romainmôtier y établit un relais. Elle dépendait d'un vicariat de Pontarlier à partir de 1454 et la paroisse devient indépendante en 1777. Les chapelles latérales datent de 1480 ; le chœur, incendié en 1504, a été reconstruit peu après, entre 1504 et 1508. Aux XVIIIe siècle on modifie les baies et on aménage une sacristie ; la façade néo‑classique est refaite par l'architecte Pompée en 1845. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 28 juillet 2004.
L'église est implantée à l'intérieur de l'enclos du cimetière et s'ouvre par un clocher‑porche surmonté d'un clocher en charpente coiffé d'une couverture en forme d'impériale. La nef, la partie la plus ancienne, remonte au XIIe ou XIIIe siècle ; elle est voûtée en plein cintre, organisée en trois travées et soutenue par deux doubleaux appuyés sur d'épais murs percés de baies, dont certaines datent du XVe siècle. Les deux chapelles latérales formant un faux transept et le chœur sont couverts de croisées d'ogives reposant sur des culots, certains ornés, et présentent des clés de voûte sculptées. La sacristie, adossée au chevet plat, est voûtée en arêtes.
Le mobilier est hétérogène : on y relève une Vierge à l'Enfant et une croix de procession du XVIe siècle, un Christ en croix et une statue de saint Point du XVIIe siècle, des pièces d'orfèvrerie du XIXe siècle, un reliquaire daté de 1864 qui a été volé en 1982, ainsi que des verrières réalisées en 1930 par le peintre‑verrier Albert Gerrer représentant la fuite en Égypte et saint Point en prière. La croix de procession en cuivre du XVIe siècle, figurant le Christ, la Vierge à l'Enfant et les évangélistes, est classée au titre des objets des monuments historiques depuis le 22 mars 1910.
L'église appartient à la paroisse de Mouthe‑Lac‑Mont d'Or (Mouthe) et relève du diocèse de Besançon. Lors de la biennale Art en Chapelles 2021, l'artiste Sarkis a intégré au dallage de l'église des éléments dorés réalisés selon la technique japonaise du kintsugi.