Église Saint-Quentin de Saint-Quentin-la-Chabanne dans la Creuse

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique Clocher-mur

Église Saint-Quentin de Saint-Quentin-la-Chabanne

  • Le Bourg
  • 23500 Saint-Quentin-la-Chabanne
Église Saint-Quentin de Saint-Quentin-la-Chabanne
Église Saint-Quentin de Saint-Quentin-la-Chabanne
Église Saint-Quentin de Saint-Quentin-la-Chabanne
Église Saint-Quentin de Saint-Quentin-la-Chabanne
Crédit photo : Noeljupiter - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 21 décembre 1914

Origine et histoire de l'Église Saint-Quentin

L'église Saint-Quentin, située à Saint-Quentin-la-Chabanne dans la Creuse, est classée au titre des monuments historiques depuis 1914. Elle est composée d'une nef de quatre travées dont la dernière forme le chœur. Cette travée finale est polygonale et établie sur un plan peu usité : un demi-hexagone dont deux pans coupés ouvrent en éperon dans l'axe longitudinal de l'édifice. À l'extérieur, cette disposition est soulignée par une tablette d'entablement à profil circulaire portée par des crochets engagés dans les parements des deux pans coupés. Devant la façade ouest subsiste la base d'un clocher d'époque un peu antérieure à l'édifice ; les murs ont été dérasés à environ six mètres du sol et le rez-de-chaussée de cet ancien clocher forme un porche à ciel ouvert sans abri. Les cloches sont aujourd'hui installées dans une sorte de campanile en maçonnerie posé sur ce dérasement. La nef et le chœur présentent des voûtes d'ogives à liernes : trois travées de la nef et le chœur sont voûtées ainsi, avec des nervures de profil torique en amande retombant sur des faisceaux de trois colonnes à chapiteaux polygonaux. Une partie de ces voûtes a été refaite en 1869. Deux crédences à tracé brisé, ornées d'un tore, sont creusées dans les murs du chœur. Le portail ouest, en arc brisé, est pourvu de boudins et de colonnettes à chapiteaux formant une frise qui se prolonge de part et d'autre ; un masque humain est sculpté sur chaque jambage et les vantaux datés de 1814 sont ornés de trophées religieux. La crypte, accessible depuis la nef par un escalier, s'étend sous le chœur et la travée voisine ; elle comprend une travée carrée voûtée en berceau ogival et une abside demi-circulaire voûtée en cul-de-four, séparées par un arc-doubleau retombant sur des piliers engagés. L'éclairage du sanctuaire de la crypte est assuré par trois baies, la baie centrale étant bifurquée et abritant dans sa fourche une niche contenant la statue connue sous le nom de Notre-Dame-sous-Terre, une Vierge noire en bois du XVIIe siècle, objet de culte populaire invoqué pour la protection des enfants ; des ex-voto comme des vêtements, rubans et souliers y sont suspendus. L'édifice possédait autrefois un clocher en charpente monté sur la troisième travée de la nef, desservi par un escalier en vis établi au contrefort nord, escalier qui existe toujours ; ce clocher a été remplacé par un clocheton, puis par un clocher-mur édifié à l'ouest et indépendant de l'église, séparé de la façade d'environ cinq mètres. Ce clocher-mur, unique en Creuse par son type à couronnement horizontal, est percé de quatre arcades. Sur les murs du chœur et de la nef, des médaillons peints, réalisés vers 1880 par l'abbé Pataux, portent chacun le nom d'un des curés qui se sont succédé depuis Guillaume Feydeau (1465) ; l'abbé Pataux, curé de Saint-Quentin de 1862 à 1889 et historien de Felletin, a également dressé un tableau recensant les prêtres communalistes de la paroisse retrouvés par ses recherches.

Liens externes