Église Saint-Rémi de Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Rémi de Bordeaux

  • Rue Jouannet
  • 33000 Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Église Saint-Rémi de Bordeaux
Crédit photo : Symac - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Éléments romans
XIVe siècle
Construction du clocher
XVe–XVIe siècles
Reconstruction majeure
1791
Fermeture au culte
1792
Vente comme bien national
1866
Fouilles archéologiques
1923
Classement Monument historique
1998
Réhabilitation culturelle
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Rémi (cad. KM 0097) : classement par décret du 26 août 1923

Personnages clés

Cabirol Sculpteur ayant réalisé une chaire en bois pour l'église.

Origine et histoire de l'Église Saint-Remi

L’église Saint-Rémi, située rue Jouannet dans le quartier Saint-Pierre à Bordeaux (Gironde), est aujourd’hui intégrée à un îlot de vieilles maisons ; seule une partie de la façade et le clocher en saillie restent visibles depuis la rue. Selon les sources, l’édifice conserve des éléments romans attribués au XIe siècle et a fait l’objet de reconstructions aux XIVe et aux XVe–XVIe siècles, donnant lieu à un vaste bâtiment de la fin du XVe siècle. Le clocher, bâti au XIVe siècle, est en partie dérasé. L’église est orientée et organisée suivant un plan allongé comprenant deux grandes nefs, chacune terminée par une abside polygonale, et deux nefs latérales plus étroites. Entre les deux chevets se trouve une salle voûtée qui servait de sacristie, surmontée d’une chambre accessible par un escalier aménagé dans l’angle d’un contrefort. Les voûtements présentent des dispositions particulières : la nef sud n’appuie qu’une fois sur un côté et trois fois sur l’autre, et la voûte du chevet de la grande nef nord a été démolie jusqu’à l’arc triomphal. L’intérieur a été profondément transformé par l’installation de plusieurs planchers et cloisons en bois ; il ne subsiste de l’ancienne configuration qu’une travée occidentale, accompagnée du clocher de la même époque. L’édifice mesure environ quarante mètres de longueur sur trente-quatre mètres de largeur ; des caveaux existent sous le bas-côté méridional et sous la sacristie, et de nombreux tombeaux, notamment sous les absides, abritent des membres de vieilles familles bordelaises. En 1866, des fouilles effectuées à l’extrémité orientale du bas-côté sud ont mis au jour une salle souterraine ornée d’une mosaïque gallo-romaine ; des fragments de peinture murale ont par ailleurs été découverts au niveau du chevet nord et du mur entourant la sacristie. L’église a été implantée à proximité d’un mur romain et, selon la tradition, occuperait l’emplacement d’un ancien temple dédié à Jupiter. Fermée au culte durant la Révolution française, sa circonscription fut partagée en 1791 entre trois nouvelles paroisses — Saint-Dominique (actuelle église Notre‑Dame), Saint-Louis des Chartrons (chapelle des Carmes) et Saint-Martial (Bacalan) — puis l’édifice fut vendu comme bien national le 13 février 1792 pour 107 088 francs 87 centimes. Durant près de deux siècles, il connut des usages variés (magasin à fourrage, magasin des douanes, écurie, garage, réserve lapidaire du musée d’Aquitaine). Classée au titre des Monuments historiques en 1923, l’église a été réhabilitée à partir de 1998 puis transformée en espace culturel, l’Espace Saint-Rémi, à partir de 2000, dédié aux expositions et manifestations artistiques. Malgré ces aménagements, le bâtiment reste affecté par des problèmes d’humidité et des défauts de solidité. Parmi les éléments de décor ancien subsistent quelques sculptures et traces de fresques ; on note aussi que des paroissiens avaient commandé un mobilier tel qu’une chaire en bois sculptée par Cabirol, transférée par la suite à l’église Saint‑André de Bordeaux. Une nouvelle église Saint‑Rémi de la Vigne, édifiée en 1866 au 117 rue Achard, au bas Bacalan, a pris le relais du culte ; elle présente un plan basilical, une façade sobre encadrée de pilastres doriques, une porte monumentale à fronton triangulaire et un clocher de faible hauteur sur le flanc sud.

Liens externes